De notre correspondant à Constantine A. Lemili Il y a à peine un mois, la Tribune se faisait l'écho du déraillement, à la suite de ce qui est appelé dans le jargon des cheminots «une dérive», d'un train de marchandises à la sortie de la gare ferroviaire du Khroub. Un autre incident est survenu en fin d'après-midi, dimanche dernier (18h30), au sein même de la gare sur une voie de dégagement au moment où des agents procédaient à un agencement routinier des voitures. En tentant de remiser dans une voie de garage quelques wagons, dont un qui fait office de dortoir pour les cheminots, la rame est sortie de la voie vraisemblablement suite à la rupture brutale d'une traverse qui paraissait totalement vermoulue. En actionnant immédiatement le système de freinage et parce que le convoi roulait à très faible allure, le conducteur a nettement limité les dégâts en ce sens que seul le train avant de la voiture allait quitter les rails. Jusqu'à la tombée de la nuit, les agents n'avaient pas encore réussi à rétablir la situation. Il est vrai que, même si une draisine avait été appelée à la rescousse, les cheminots s'évertuaient à soulever et à déplacer la voiture selon une technique qui leur est propre et à laquelle ils semblent habitués à l'aide de deux… crics. Mais tout cela sans risque de… risques, les agents étant à chaque fois dans l'obligation de se mettre à l'abri devant le possible chavirement de la voiture.