Entamée depuis le 17 novembre, la grève du personnel roulant de la SNTF n'a toujours pas trouvé son épilogue. Le personnel d'Alger a vu son action reprise par ceux d'Oran et de Constantine le lendemain, puis par ceux de Annaba et de Souk Ahras lundi 19. D'autres gares, pour utiliser le jargon des cheminots, se sont jointes à la protesta et rien n'indique une sortie de crise pour le moment. Il y a bien eu le communiqué de la fédération nationale des cheminots, qui active sous l'aile de l'UGTA, qui spécifiait que « le bureau national de la fédération vous informe que les négociations salariales et indemnités prévues le 18 novembre 2007, et malgré les perturbations de ce mouvement, et pour pouvoir continuer ces négociations dans un climat serein, calme et une clarté absolue, demande l'arrêt du débrayage ». Cet appel n'aura pas l'effet escompté et la grève qui n'affectait auparavant qu'Alger, Oran et Constantine se généralisera, comme signalé plus haut, à d'autres villes. Et quelques jours plus tard, ce seront les agents de maintenance ferroviaire, les agents de train et les agents de gare qui se joindront au mouvement pour appuyer les revendications originelles du personnel roulant. Cette grève, qui a été prise en charge par le tribunal d'Alger, suite à une action en justice de la direction générale de la SNTF, sera déclarée illégale par la cour et il n'y aura pas de PV de conciliation. Ce qui n'empêchera pas les cheminots de persévérer dans leurs contestations, malgré le second appel de la fédération nationale des cheminots qui « appelle l'ensemble des travailleurs à la reprise immédiate du travail » et « s'engage solennellement à finaliser les négociations salariales et indemnitaires dans un délai n'excédant pas les trois mois », tout en promettant qu'« il n'y aura pas de représailles administratives contre les travailleurs, quel que soit leur rang ».