Une délégation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) effectuera en mai prochain une visite en Algérie pour discuter avec les responsables algériens des points en suspens concernant l'adhésion de l'Algérie à cette organisation. Cette visite interviendra après celle effectuée par une délégation ministérielle algérienne entre le 29 mars et le 3 avril dernier à Genève (Suisse), visite durant laquelle une rencontre a eu lieu avec des responsables de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (CNUCED). Et ce, toujours dans le cadre du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. Mais pour l'heure, la date du prochain round des négociations sur cette adhésion n'est pas encore fixée. Elle le sera après la transmission des réponses aux membres de l'OMC sur les 96 questions adressées à l'Algérie. C'est du moins ce qu'a déclaré le ministre du commerce, El Hachemi Djaaboub à la presse en marge de la cérémonie de signature d'une convention entre l'Algérie et le Centre du commerce international (ITC) le 6 avril dernier. Il ressort de ces déclarations que le processus d'accession à l'OMC bute toujours sur certains aspects. Même si le ministre ne l'a pas dit clairement, tout porte à croire que ce projet entamé en 1995 ne sera pas ficelé au rythme souhaité par l'Algérie. Déjà qu'un énorme retard a été accusé dans les négociations. A chaque fois, l'Algérie est appelée à répondre à des questions supplémentaires. «En attendant de parvenir à une solution concernant ces points, l'Algérie transmettra ses réponses sur les 96 questions qui lui ont été posées au terme du dernier round des discussions. La date du prochain round sera fixée après prise de connaissance par les membres de l'organisation des réponses de l'Algérie», a expliqué le ministre du Commerce à ce sujet. L'aide promise par l'Union européenne et les Etats-Unis n'est pas arrivée. Certes, on a assisté ces dernières années à un défilé des délégations européennes et américaines mais sans pour autant obtenir les résultats escomptés. Aujourd'hui, les mêmes problèmes restent posés. En attendant cette adhésion, l'Algérie a suspendu la signature des conventions de libre-échange. Et ce, d'autant que les accords conclus jusque-là n'ont pas été bénéfiques à l'Algérie, que ce soit pour l'accord d'association avec l'Union européenne ou pour la Zone arabe de libre-échange. S. I. Promotion des exportations : l'Algérie adhère au programme EnACT L'Algérie et le Centre international du commerce (ITC) ont signé mardi dernier une convention portant sur le renforcement des capacités commerciales des pays arabes (EnACT), Cet accord permettra, selon Djaaboub, de soutenir les opérateurs algériens en matière d'intensification des exportations hors hydrocarbures et de renforcer les instruments d'intervention des organismes chargés d'accompagner les exportateurs algériens, à l'instar de l'Agence algérienne de promotion des exportations (Algex). Le programme d'un coût de 8,4 millions de dollars, dont l,68 million sont consacrés à l'Algérie, s'étalera sur trois ans, une période durant laquelle le centre veillera à accompagner les exportateurs algériens, à travers la promotion de la compétitivité des produits destinés à l'exportation et la réhabilitation des entreprises. A titre indicatif, le programme EnACT concerne cinq pays arabes, à savoir l'Algérie, le Maroc, l'Egypte, la Tunisie et la Jordanie. S. I.