L'Organisation mondiale du commerce (OMC) est la seule organisation internationale qui s'occupe des règles régissant le commerce international entre les pays. Au cœur de l'organisation se trouvent les Accords de l'OMC, négociés et signés par la majeure partie des puissances commerciales du monde et ratifiés par leurs parlements. Le but est d'aider, par la réduction d'obstacles au libre-échange, les producteurs de marchandises et de services, les exportateurs et les importateurs à mener leurs activités. Le processus d'adhésion de l'Algérie à cette institution internationale qui est l'OMC dure depuis des décennies déjà. Dans ce sens, le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub, a indiqué avant-hier que la date du prochain round des discussions sur l'adhésion de l'Algérie à OMC sera arrêtée après prise de connaissance par les membres de l'organisation des réponses de l'Algérie aux dernières questions qui lui ont été adressées. Dans une déclaration à l'APS, en marge de la cérémonie de signature d'une convention entre l'Algérie et le centre du commerce international (ITC), M. Djaâboub a indiqué qu'"une délégation ministérielle algérienne a été reçue la semaine dernière (du 29 mars au 3 avril) à Genève, en Suisse, par des responsables de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced)" dans le cadre du processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. D'ailleurs, "il est prévu qu'une délégation de l'organisation effectue en mai prochain une visite en Algérie pour discuter avec les responsables algériens des points en suspens", a précisé le ministre. "En attendant de parvenir à une solution concernant ces points, l'Algérie transmettra ses réponses sur les 96 questions qui lui ont été posées au terme du dernier round des discussions", a-t-il dit, ajoutant que la date du prochain round sera fixée après prise de connaissance par les membres de l'organisation des réponses de l'Algérie. A titre de rappel, M. Djaâboub a révélé, dans une déclaration la semaine dernière, la décision de l'Algérie de ne signer aucune convention de libre-échange avant son adhésion officielle à l'OMC, soulignant au passage que toutes les décisions concernant les conventions internationales relèvent exclusivement du ressort du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Le ministre a, par ailleurs, fait part de la volonté de plusieurs pays et organisations d'engager des négociations avec l'Algérie, à l'instar du marché commun de l'Afrique australe (Comesa), du marché commun de l'Amérique du Sud (Mercosur) ainsi que la Turquie qui veut bénéficier des mêmes avantages que ceux de l'accord d'association avec l'UE. Aussi, sur ce plan M. Djaâboub a écarté la possibilité que l'Algérie engage des négociations avant son adhésion à l'OMC. Djaâboub a aussi rappelé les contraintes qui entravent le processus d'adhésion de l'Algérie à l'OMC. D'ailleurs, le ministre a qualifié ces obstacles de "questions qui fâchent", dont, relève-t-il, "96 requêtes" déposées auprès de l'UE et des Etats-Unis. Pour conclure, le ministre a précisé que l'Algérie refuse, entre autres conditions imposées, l'importation d'anciens véhicules, la suppression de la taxe intérieure de consommation (TIC), le droit de pratiquer le commerce extérieur tout en étant à l'étranger et la fixation des prix du gaz.