De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi La dernière ligne droite vers les concours de fin d'année risquerait d'enregistrer des perturbations par des mouvements de grève. Pour preuve, le CNAPEST revient à la charge pour faire valoir ses revendications dites «justes et allant de concert avec la réglementation en vigueur». Ainsi, le conseil local des enseignants des paliers secondaire et technique appelle à un arrêt de travail pour la journée de mercredi prochain, suivi d'un sit-in au niveau du comité de wilaya des œuvres sociales affilié à la direction de l'éducation sise à la cité Boussof de Constantine. Cette décision qui nous a été confirmée hier par le coordinateur du mouvement fait suite aux décisions de l'assemblée ayant regroupé les adhérents vendredi dans une session extraordinaire. Aussi, le conseil aura décidé la rétention des notes des examens du second trimestre. Une manière de «sanctionner, voire retarder le travail de l'administration».Ces deux mesures de protestation ont été prises consécutivement aux latences et la fuite en avant de la tutelle quant à son «indifférence et son mépris à l'égard du travail syndical autonome», soutient notre interlocuteur qui met au grand plan l'éternelle problématique de la gestion des œuvres sociales : «Ce sont des sommes pharaoniques en déperdition», affirme-t-il. Toutefois, le courroux du conseil a atteint son optimum après avoir pris connaissance de la ponction de 9 jours sur les salaires du mois d'avril. A ce sujet, le responsable de wilaya dira : «Il est des enseignants qui vont perdre 14 000 DA», ce qui n'est pas sans conséquence sur leur revenu mensuel. Les doléances du conseil, traduite par le débrayage du 14 avril, sont également motivées par le «cloisonnement» de l'académie qui réfute toute négociation. «La tutelle locale fuit le dialogue et les réunions avec le bureau de wilaya malgré les sollicitations de celui-ci», lit-on en substance dans le communiqué qui nous a été transmis hier. «Une attitude interprétée par le fait que c'est le ministère qui édicte la règle de conduite des directions de l'éducation envers le CNAPEST», accuse le coordinateur de Constantine qui n'en restera pas là en mettant en cause «des personnes encore… sous l'influence de l'ex-directeur de l'éducation et qui influent négativement sur la perspective de l'actuelle direction menée par M Allem sur l'autonomie de l'exercice syndical». Sinon, comment expliquer le recours, à nouveau, à la révision de la composante de la commission paritaire en prévision de l'année 2010-2011, pourtant, «en début d'exercice la carte pédagogique avait été épluchée et entérinée», martèle le bureau.