Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, représentera le président Bouteflika au sommet sur la sécurité nucléaire qui se tiendra demain et mardi à Washington à l'initiative du président des Etats-Unis d'Amérique, Barack Obama, a indiqué hier le ministère dans un communiqué. Les travaux de ce sommet porteront essentiellement sur l'examen des voies et moyens à mettre en place pour renforcer la coopération internationale en matière de sécurisation des matériaux nucléaires et de prévention des actes de terrorisme nucléaire, précise la même source. Les représentants de 47 pays, dont l'Algérie, ainsi que ceux de l'Organisation des Nations unies, de l'Union européenne et de l'Agence internationale de l'énergie atomique prendront part à cet évènement qui intervient au lendemain de la signature, à Prague, du Traité de désarmement nucléaire Start II, par les présidents américain et russe et à la veille de la conférence d'examen du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, prévue en mai prochain, à New York, ajoute le communiqué. Les dirigeants de cinq autres pays arabes ont été également conviés à ce sommet. Il s'agit de l'Arabie saoudite, de l'Egypte, des Emirats arabes unis, de la Jordanie et du Maroc. Cette rencontre, qui fait suite à l'annonce par M. Obama de la redéfinition de la politique nucléaire des Etats-Unis, «sera l'occasion pour 47 pays de s'engager en faveur de mesures spécifiques afin de sécuriser les matériaux nucléaires, qui pourraient tomber dans de mauvaises mains, partout dans le monde d'ici quatre ans», a déclaré le président américain mardi dernier à l'occasion de la présentation de sa nouvelle doctrine nucléaire. Les Etats-Unis ont annoncé qu'ils limiteraient les cas dans lesquels ils pourront employer l'arme atomique, juste avant la signature, jeudi à Prague, avec la Russie d'un nouvel accord de désarmement. L'Algérie, qui possède deux réacteurs expérimentaux de 5 et 15 mégawats «Nour» à Draria et «Essalem» à Aïn Ouessera, fournis par l'Argentine et la Chine, est signataire du traité de non-prolifération nucléaire, en janvier 2005, de deux conventions sur la notification d'accidents et sur l'assistance technique en cas d'accident et d'une convention sur la sûreté nucléaire. Ayant clairement affiché son ambition de développer le nucléaire à des fins civiles, et de se doter à l'horizon 2020 de la première centrale de production d'électricité, l'Algérie a entrepris ces dernières années de mettre en place le cadre juridique et institutionnel approprié, notamment à travers la création d'une agence de sécurité nucléaire, qui aura pour tâche de superviser l'ensemble des projets. Le futur programme nucléaire civil algérien a reçu le soutien de la part des grandes puissances, dont les Etats-Unis, la France et l'Afrique du Sud, avec lesquelles elle a signé des accords dans ce domaine. A. R.