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Oran, destination des estivants
Ses plages, ses sites et son ambiance festive ont fait sa renommée
Publié dans La Tribune le 30 - 07 - 2008

De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar
Oran est la capitale de l'Ouest et l'une des plus grandes et belles villes du pays. Sa renommée mondiale et nationale, elle la doit à la bonne humeur et à l'hospitalité de ses habitants. Mais aussi à son histoire multiséculaire faite de brassages civilisationnels, de tolérance et de cohabitation à travers les âges et les époques.
Ville de l'art et de la culture sous toutes ses expressions, El Bahia reste indétrônable dans ce domaine, malgré l'incompétence et l'inconsistance des responsables qui l'ont gérée jusque-là. Avec son immense et beau littoral, qui s'étend sur plus de 120 kilomètres, sa corniche et ses plages féeriques, ses belles allées, ses jardins et ses espaces de détente, Oran attire les touristes et les estivants. C'est la Mecque des estivants. L'été, à Oran, vaut le détour. Bien que cette année elle ait été amputée de son attraction estivale majeure, à savoir le Festival du raï, délocalisé vers Sidi Bel Abbès à cause du wali d'Oran, elle reste malgré tout attractive. Chaque été, des dizaines de milliers d'estivants, dont des étrangers, viennent s'abreuver de la joie de vivre de cette belle cité. Dans la journée, El Bahia offre aux touristes ses marchés et ses belles boutiques branchées ou encore ses antiquaires et brocanteurs qui proposent des produits à des prix défiant toute concurrence. Mdina Jdida, qui n'a rien à envier aux grands marchés européens, reste la destination choyée et incontournable des femmes.
Qu'elles viennent de France, de Tunisie, du Gabon ou des Etats-Unis, elles font un détour par Mdina Jdida où tout est disponible : textile, prêt-à-porter, tapisseries, vêtements à la mode, jouets et autres gadgets pour enfants. Tout cela à des prix abordables. Pour les familles qui préfèrent s'éloigner des regards indiscrets de la plage et du brouhaha des stations balnéaires, il n'y a pas mieux que la fraîcheur des arbres de la forêt de Msila, la montagne des Lions, la forêt de Madagh, la forêt de la Vierge ou encore celle de Hammam Bouhadjar. Barbecues et autres accessoires en main, les grillades feront le bonheur des enfants qui joueront à satiété. Mais la renommée d'El Bahia la noctambule n'est pas là. C'est surtout sa joie de vivre et son goût pour la fête qui font d'elle une destination renommée de tout temps. Le soir, les familles déambulent sur le front de mer et dans le centre-ville. Autour des terrasses des crémeries l'ambiance est bon enfant. Les «ressacs» incessants des jeunes filles et des familles imprègnent à cette allée du front de mer une ambiance estivale joyeuse. Oran est également connue pour son goût prononcé pour la fiesta. Durant les étés écoulés, la ville couvait une flopée de grandes manifestations culturelles et artistiques. Au grand bonheur des mélomanes, en plus du traditionnel Festival du raï, organisé par de jeunes et d'anciens militants de l'UNJA, il y avait le Festival de la chanson comique et les soirées du rire organisés par l'association des journalistes d'Oran, le Festival du karkabou, le Camp national des étudiants, le Festival du théâtre amateur, le Festival méditerranéen des arts plastiques, etc. A cela s'ajoutent la waada de Sidi El Hasni, celle de Sidi Senouci ou encore Mawssim Sidi El Houari qui a disparu de la ville depuis plus de 20 ans. Autant d'activités et de spectacles qui faisaient la joie et la gaieté des estivants et des visiteurs de la ville. Les différentes plages et les boulevards regorgent de monde le soir dans un va-et-vient incessant jusqu'à des heures tardives de la nuit. Oran est également réputée pour ses nombreux cabarets qui parsèment la corniche, faisant le bonheur des touristes et des estivants. Malgré les restrictions et les interdictions imposées par le wali d'Oran, notamment pour les horaires de fermeture des bars, des débits de boissons, des bars restaurants, l'ambiance demeure festive. De telles mesures ont fini par encourager l'informel qui s'est propagé à des allures inquiétantes. Oran, ce sont également ses belles balades et ses jardins féeriques, comme celui de Mdina Jdida, ou encore la balade du téléphérique vers le mont Murdjajou où la vue est superbe, sa corniche où de somptueux complexes touristiques ont été édifiés, faisant de l'ombre au prestigieux complexe des Andalouses.
Oran, ce sont également ses beaux sites historiques, comme l'ancienne ville de Sidi El Houari, Santa Cruz, Scalèra, etc. Pour les amateurs de plages sauvages et de pêche sous-marine, la côte est de la wilaya offre des sites d'une beauté imcomparable où la mer s'entremêle avec la forêt verdoyante. Autant d'atouts qui font la renommée de la ville et que certains responsables, par leur incompétence et leur mépris vis-à-vis de la renommée de la ville, n'ont pu effacer.


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