Il a insisté sur l'intégration des jeunes au sein de cette société de dermatologie esthétique et cosmétique. Les verrues constituent une infection dermatologique très répandue en Algérie, connaissant malheureusement, une évolution chronique et invalidante. Entre 7 et 10% de la population est touchée. Les enfants représentent la frange qui subit le plus les affres de cette maladie. Quant à son traitement, le professeur Amar Khoudja préconise une nouvelle technique consistant à l'inversion de la verrue qui est, désormais, praticable en Algérie. Cette déclaration a été faite jeudi, à l'occasion de la Ve journée de la Société algérienne de dermatologie esthétique et cosmétique (Sadec) tenue à l'hôtel Hilton. Testée sur 30 patients au niveau du CHU Mustapha-Bacha, cette technique est réussie à 87%.Cependant, précise le Pr Amar Khoudja, «c'est une étude qui mérite qu'on s'y attarde avec de nouveaux protocoles.» D'autres spécialistes ont insisté sur l'usage des lasers, une pratique devenue courante. Dans une autre optique, la journée de jeudi a vu le renouvellement du bureau national de la Sadec. Le Pr. Amar Khoudja est réélu président de la Société de dermatologie. Il a insisté sur l'intégration des jeunes au sein de la Sadec et la limitation du nombre de mandats à 2 ou 3. «Sinon ça devient ingérable», a-t-il soutenu. Dans une autre optique, l'usage des produits cosmétiques, devenu un danger réel, s'est taillé la part belle lors de cette rencontre. Leur utilisation, notamment chez le nourrisson et le nouveau-né, s'est avéré être un véritable casse-tête pour les dermatologues. Les spécialistes ont prévenu contre les conséquences néfastes que peuvent engendrer ces produits. Insistant sur le fait que «la peau du bébé n'est pas une armure», le docteur Taïbi dermatologue au CHU Mustapha-Bacha, a appelé l'ensemble de ses confrères à «faire preuve de vigilance.» Cette vigilance est aussi dictée par les particularités de la peau du nourrisson et du nouveau-né. La dermatologue a estimé, d'autre part, qu'«en l'absence d'un contrôle extérieur, le risque de voir cette frange atteinte de plusieurs maladies dermatologiques n'est pas écarté.» Il devient patent. Illustrant son intervention, le Dr Taïbi a cité une célèbre affaire où 36 nouveaux-nés européens ont péri, en 1972, suite à l'utilisation du «Talc Morhange.» Cet exemple donne du fil a retordre, notamment aux acquéreurs de produits cosmétiques. La raison en est simple. Le marché algérien est de plus en plus envahi par des produits contrefaits en provenance des pays d'outre-mer, notamment de la Chine. Le Dr Taïbi a appelé les parents à apprendre comment utiliser les détergents synthétiques et autres shampoings. S'agissant de l'eau, la conférencière a mis en cause la durée de ce liquide vital. «Le bain d'un petit enfant ne doit pas dépasser 10 minutes», a-t-elle insisté. Abondant dans ce sens, la conférencière a, encore une fois, attiré l'attention des parents sur l'usage des crèmes protectrices. Celles-ci, poursuit l'oratrice «peuvent engendrer des occlusions», a conclu le Dr Taïbi.