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L'enjeu des prix du gaz
Réunion du Fpeg aujourd'hui à Oran
Publié dans Le Maghreb le 19 - 04 - 2010

La conférence mondiale sur le gaz (GNL16) qui devait s'ouvrir, hier, à Oran a été "reportée à aujourd'hui", en raison des perturbations dans le trafic aérien dues à l'éruption volcanique en Islande. Cette conférence GNL16, à laquelle 4 000 personnes ont été invitées, se veut un lieu d'échanges pour tous les acteurs du secteur gazier et était initialement prévue de dimanche à mercredi. Néanmoins, l'exposition GNL 16 a été ouverte hier. Quant à la 10e session ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg), elle a été maintenue pour aujourd'hui étant donné que la majorité des ministres conviés sont déjà sur place. En effet, l'exposition du GNL16 regroupant quelque 200 exposants représentant une soixantaine de pays a ouvert ses portes hier à Oran, à la mi-journée. L'exposition a été inaugurée par le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, en présence de ses homologues russe et qatari, respectivement Sergei Shmatko et Abdellah Al-Attya, ainsi que plusieurs responsables algériens et étrangers du secteur gazier. Une superficie de 20.000 m⊃2; a été consacrée à cette exposition qui verra la participation de grands groupes gaziers internationaux. Les producteurs gaziers présenteront, à l'occasion de cette exposition, les dernières technologies mises en pratique à travers le monde en matière de production et de traitement du gaz.
Hier encore, le bureau exécutif du FPEG s'est réuni à Oran à huis clos, en présence de représentants des 11 pays membres du Forum et s'est penchée, entre autres, sur l'ordre du jour de la rencontre d'aujourd'hui, notamment l'étude devant être présentée par l'Algérie sur le marché gazier et le projet de budget du Fpeg ainsi que le projet de communiqué final de la session. Le Fpeg se veut être une plate-forme d'études, d'échanges d'informations et d'expériences sur tous les segments de l'industrie gazière entre les pays membres.
Va-t-on vers une réduction de l'offre ?
Mais le sujet qui brûle et qui animera les débats à la réunion du Fpeg est celui des prix du gaz et de l'approvisionnement des marchés. A ce propos, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, président du Forum, a préconisé samedi d'indexer le prix du gaz sur les cours actuels du pétrole. "Actuellement, le prix unitaire du gaz est fixé à 13 dollars le MBTU, soit un sixième des cours actuels du pétrole, alors qu'il s'agit d'une énergie propre, moins polluante et, surtout, elle a des avantages comparatifs considérables dans le développement des énergies renouvelables", a affirmé M. Khelil lors d'une conférence de presse à Oran. "Eu égard à tous ces aspects, il n'y a pas de raison que le prix du gaz soit maintenu à ce niveau", a poursuivi le ministre, ajoutant que la 10e session du Forum des exportateurs de gaz (Fpeg), qui se tiendra lundi à Oran, se penchera sur cette question en vue "d'aboutir à un prix rentable aussi bien pour les exportateurs que les consommateurs". Selon le président en exercice du Fpeg, un prix du gaz indexé sur celui du pétrole permettrait aussi aux exportateurs de développer leurs investissements. A cet effet, a-t-il prévenu, le maintient du prix du gaz à ses niveaux actuels "risquerait de reporter les investissements futurs dans ce domaine".
Concernant la proposition algérienne de réduire l'offre de gaz sur le marché mondial, M. Kheli a estimé qu'il appartiendra à la réunion ministérielle du Fpeg de "prendre des décisions" pour tenter de réguler le marché. "Nous avons besoin d'un dialogue entre et producteurs et consommateurs", a ajouté M. Khelil, soulignant que le prix du gaz doit être "juste" pour les uns et pour les autres afin "que leurs intérêts se rejoignent". "Le prix idéal pour le gaz serait celui du baril de pétrole divisé par six. Historiquement, il a été divisé par dix, mais actuellement c'est par vingt, et ce n'est pas viable pour les pays producteurs", a-t-il souligné, estimant que le cours devrait s'établir "à 8 ou 9 dollars".
Il faut dire que le ministre avait annoncé récemment que l'Algérie allait proposer de réduire l'offre sur le marché du gaz afin de permettre aux prix de se redresser. Néanmoins, certains se montrent déjà sceptiques quant à une telle possibilité. Le ministre de l'Energie du Qatar, Abdallah ben Hamad al-Attiya, s'est montré sceptique, la semaine dernière, sur une réduction de l'offre du gaz pour soutenir les prix, défendue par l'Algérie. "La question n'est pas de réduire ou non la production de gaz", a déclaré le ministre à la presse lors de l'inauguration d'une usine d'aluminium. Il a ajouté que seule la question des ventes sur la marché spot pourrait être évoquée lors de la prochaine réunion du Forum des pays exportateurs de gaz . Il a expliqué que le Qatar n'envisageait pas de réviser ses accords d'exportation. "Au Qatar, nous avons des contrats à long terme avec des obligations pour le vendeur et l'acheteur", a-t-il dit.
Il faut dire que la 10e session Fpeg se tient dans un contexte marqué par une forte chute des prix du GNL sur le marché international, passant de 12 dollars à 4 dollars le MBTU (million british thermic unit), en raison surtout de l'excèdent de l'offre mondiale de cette énergie, selon des experts présents à la conférence. Chutant de 12 dollars à 4 dollars le million BTU, les prix du gaz naturel liquéfié (GNL) ont dégringolé sur un marché mondial caractérisé par un excédent de l'offre gazière sans précédent. Indexé aux cours du pétrole, le prix de cession du GNL qui devrait représenter 1 sur 7 du prix du baril de brut, soit environ 12 dollars, s'échange actuellement à seulement 4 à 5 dollars sur le marché spot, affecté par une surproduction inattendue aux Etats-Unis. Pour un prix équitable du gaz, l'Algérie propose de diviser le prix du baril de pétrole, actuellement autour de 80 dollars, par six, "cela donne 13-14 dollars par MBTU ce qui est équitable", avait déclaré récemment à Vienne le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. "Le gaz est propre, il est très demandé pour la production d'énergie", a-t-il alors commenté. Grands importateurs de GNL, les Etats-Unis ont vu leur production gazière monter en flèche ces trois dernières années au point de détrôner la Russie en 2009, comme premier producteur mondial de gaz. Cette performance, obtenue grâce à l'utilisation de nouvelles techniques d'extraction des gaz de schiste, appelés également gaz non conventionnels, a permis au premier consommateur mondial de GNL de s'autosuffire et devrait contribuer à une surabondance importante de gaz dans les prochaines années. Ce surplus de l'offre, couplé à la faible demande due à la crise économique, a conduit a une baisse drastique des prix sur le marché américain de presque 9 dollars/ Mbtu en moyenne en 2008, à moins de 3 dollars Mbtu/ début septembre 2009, selon les chiffres de l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La part du gaz non conventionnel dans la production gazière totale des Etats-Unis devrait passer de 50% en 2008 à près de 60% en 2030, prévoit l'AIE dans son rapport 2009 sur ce marché.
Une mauvaise passe qui pourrait durer 5 ans encore
N'assurant plus de déboucher aux Etats-Unis, le marché du GNL risque de rétrécir davantage si d'autres pays disposant de réserves de gaz de schiste venaient à les exploiter, selon un expert. Mais certains analystes estiment incertain que cette expérience soit répliquée dans d'autres régions du monde comme la Chine et l'Inde, l'Australie et l'Europe, supposées renfermer des ressources considérables en raison des grands obstacles s'opposant à leur mise en valeur. Il s'agit notamment de contraintes limitant matériellement l'accès aux ressources, de besoins d'eau en grande quantité pour les opérations de mise en service des puits, ou de l'éloignement des ressources par rapport à l'infrastructure de transport en place.
Dans ce contexte, le conseiller du ministre de l'Energie et des Mines, Ali Hached, a estimé, hier, que la mauvaise passe que traverse le marché mondial du gaz naturel devrait perdurer encore 4 à 5 années avant que la demande ne retrouve son niveau de 2007. M. Hached a indiqué que le marché mondial du gaz a connu de "grands changements" ces derniers mois et qu'actuellement l'offre dépasse la demande et les prix du gaz dans les marchés des contrats spot et à terme ont reculé à de "faibles niveaux". Il a estimé, dans ce contexte, que les contrats d'exportation de gaz naturel, à long terme, des pays producteurs sont "confrontés à une menace" dans la mesure où les consommateurs ne veulent pas s'engager dans des contrats à long terme sous prétexte qu'ils déterminent des prix et des niveaux d'exportation fixes alors que le marché leur offre un plus large choix à des prix inférieurs à ceux stipulés dans les contrats à long terme.
La structure complexe du marché gazier, a-t-il souligné, faisait d'autant plus baisser les prix du gaz, celle-ci étant basée, d'une part, sur des contrats d'approvisionnement à long terme qui stipulaient des niveaux minimum et maximum du volume d'exportation du producteur vers le consommateur et, d'autre part, sur les contrats spot et à terme. "Les consommateurs préfèrent acheter le volume minimum stipulé dans les contrats et acquérir le reste sur le marché spot où l'offre dépasse largement la demande et où les prix sont très bas", a-t-il expliqué. Poursuivant son analyse du marché gazier mondial, M. Hached a fait savoir que les producteurs de cette énergie ont dû augmenter leur production pour maintenir les niveaux de leurs recettes, donnant naissance à une nouvelle concurrence, ce qui a accéléré la dégringolade des prix sur le marché mondial. "Les producteurs ont orienté l'excédent de leur production vers le marché spot, ce qui a alimenté le surplus de l'offre sur ce marché et donc aggraver la situation", a-t-il soutenu. M. Hached a estimé, à ce titre, que le FPEG devrait réagir aux mutations du marché gazier mondial et proposer des solutions, particulièrement, par rapport aux contrats commerciaux à long terme et à la promotion du marché à moyen terme en vue d'instaurer un équilibre entre l'offre et la demande et le développement d'une stratégie visant à activer la coordination entre les Etats membres de ce forum. Les principales conclusions de cette étude seront débattues, lundi, par les ministres en charge de l'Energie des Etats membres du FPEG à l'occasion de la tenue de la 10e session de ce forum.


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