Photo : APS Par Nabila Belbachir Les daïras de la capitale sont investies chaque jour par des demandeurs de passeport et de carte nationale d'identité biomimétiques et électroniques, comme nous l'avons constaté hier au niveau des daïras de Hussein Dey et de Bab El Oued. Les avis sont toutefois partagés entre ceux qui estiment que c'est une «bonne procédure», pour s'aligner sur le système universel en la matière, et ceux qui trouvent que c'est «illogique». «C'est du n'importe quoi. Les responsables ne cessent de nous compliquer la vie», diront nombre de citoyens rencontrés lors de notre visite à la daïra d'Hussein Dey, une des quinze daïras pilotes sélectionnées pour la délivrance des documents biométriques, dont l'opération de leur mise en circulation est prévue dès le deuxième trimestre de l'année en cours. D'autres citoyens se sont, eux, montré optimistes et satisfaits de cette nouveauté. «Rien n'est compliqué pour moi. J'ai déposé le dossier du passeport mercredi et j'ai récupéré mon passeport aujourd'hui. Aucun retard ! J'encourage les citoyens à venir déposer leurs dossiers, le plus vite possible», a affirmé un jeune homme rencontré au niveau de cette daïra. «Toutefois, je m'interroge sur la rapidité de la confection de ce document dont le lancement officiel remonte à mercredi dernier. Deux jours pour avoir son passeport c'est un temps record», ajoutera notre interlocuteur, qui précisera que «ce sont les agents chargés du dossier au niveau de la daïra qui m'ont appelé pour venir récupérer mon passeport. C'est quelque chose de formidable, quand on sait la bureaucratie à laquelle nous sommes habitués». D'autres ont souligné que la présence de la tierce personne, le «répondant», n'est que «facultative et insignifiante» pour prouver l'identité d'un citoyen. Une femme âgée d'une trentaine d'années rencontrée au niveau de la daïra de Bab El Oued s'est étonnée du nombre de documents (12) à fournir. «Le dossier de visa est moins compliqué que celui exigé pour l'élaboration de ce nouveau passeport», dira-t-elle. Un autre jeune venu se renseigner sur les papiers à fournir s'est dit «outré», après avoir lu le formulaire, notamment le paragraphe où il est exigé de mentionner trois noms de camarades de classe. «Je ne comprends pas à quoi cela servirait, tout comme en ce qui concerne la présence d'un répondant. C'est trop !», déclare-t-il. «En plus du dossier classique comptant les documents nécessaires pour la délivrance du passeport, la photo, les empreintes digitales et la signature du demandeur du document seront numérisées et introduits dans le système de gestion qui va permettre de différencier une personne d'une autre en vue d'éviter toute falsification», explique un agent à un citoyen venu se renseigner.Par ailleurs, il faut savoir que la présentation du dossier pour la délivrance de ces documents doit se faire exclusivement sur rendez-vous pris au niveau de la daïra. Le citoyen pourra, lors de ce rendez-vous, prendre une photo, les empreintes et passer au scanner sa signature. Ces données seront saisies, après enregistrement et vérification, sur une puce «à lecture sans contact», ce qui lui permettra d'être lue par les logiciels de contrôle de passeports au niveau des frontières. Les citoyens pourront également télécharger le formulaire de demande de document et l'envoyer par Internet. Les enfants mineurs devront également avoir leur propre passeport. Il ne sera plus possible de les inscrire sur le passeport des parents. Pour l'extrait de naissance n°12 S, ce document doit être délivré par l'APC du lieu de naissance et sera signé exclusivement par le maire. Ce document est délivré une seule fois dans la vie.