Photo : Riad De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Alors que la décision de sa mise en application a été prise dans le cadre de la modernisation de la CNAS pour permettre à des milliers d'assurés sociaux d'avoir facilement accès aux prestations de services de la Sécurité sociale (CNAS) et de leur épargner des désagréments bureaucratiques et de longues files d'attente, la carte «Chiffa», dont l'opération d'attribution à Bouira a été entamée depuis plus d'une année n'est pas encore effective bien que bon nombre des assurés aient obtenu cette carte. Selon les agents de la CNAS de Bouira, plusieurs explications ont été déjà données au public quant à la procédure d'utilisation de la carte, dont les promoteurs indiquent qu'elle sera bénéfique aussi bien pour les assurés que pour les professionnels de la santé, publics et privés, notamment les pharmaciens, les médecins, les dentistes, les hôpitaux publics et autres cliniques privées. Il est à préciser que les hôpitaux devront être dotés d'un lecteur de carte «Chiffa» qui leur permettra d'identifier l'assuré et d'intégrer les nouvelles données dans la puce (antécédents médicaux, examens, traitements préconisés, remboursements effectués, etc.). Ainsi, toutes les informations concernant la personne, sa maladie et le traitement prescrit sont saisies et mises à jour au fur et à mesure, ce qui permettra un bon suivi du malade, sans devoir lui faire subir des questionnaires astreignants. Dès lors, l'opération va mettre fin aux chaînes quotidiennes interminables au niveau des agences de la CNAS, puisque les agents de celles-ci n'auront plus aucun contact direct avec l'assuré qui sera remboursé sans présenter une demande. Cependant, chez certains pharmaciens que nous avons rencontrés, l'utilisation de ladite carte n'a pas encore commencée et les gérants de ces derniers ont affirmé ne pas être dotés du matériel nécessaire. Les citoyens, qui étaient par le passé ennuyés par l'attente et le nombre de documents à présenter, dont les feuilles de maladie et autres justificatifs, considèrent que le retard accumulé dans la mise en service du nouveau système est préoccupant. L'un d'eux nous a affirmé avoir déjà fait face à cette lenteur lors de la délivrance de la carte du tiers payant ou pour son renouvellement. Un autre assuré a déclaré que, par le passé, il hésitait à se rendre à l'agence CNAS pour se faire rembourser pour le simple fait qu'il était «obligé de fournir une demande (qu'on ne trouve pas toujours au niveau des pharmacies), coller les vignettes au verso de l'ordonnance, présenter le tout au centre payeur après avoir fait la queue pendant plusieurs heures, avec tout ce que cela entraîne comme tracasseries, énervement, passe-droit, etc.» Un pharmacien de la même localité a ajouté qu'avec le carnet du tiers payant il y a eu plusieurs dépassements de la part de certains pharmaciens. La caisse est en mesure, selon notre interlocuteur, de réduire ces dépassements, du fait que la carte est plus avantageuse pour les prescripteurs et les officines. Ainsi, nous avons appris que depuis le lancement de la carte «Chiffa», sur près de 100 000 cartes confectionnées, les services des assurances en ont remis près de 70 000 à leurs attributaires.