Le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), aile Boudjenah, annonce une journée de protestation des travailleurs des corps communs, le 27 avril prochain. Une action de protestation qui sera ponctuée par des rassemblements devant les directions de wilaya à travers tout le pays. Le syndicat fait cavalier seul et fait sienne la revendication des travailleurs communs (agents de sécurité, secrétaires…) concernant la revalorisation des primes. «Les corps communs sont lésés dans leurs droits. Ils sont dévalorisés, mal payés, mal considérés, alors que ce sont eux qui s'occupent de tous les travaux dans l'établissement», lance Abdelhakim Aït Hamouda, le secrétaire général de la wilaya d'Alger, lors d'une conférence de presse tenue hier au siège du syndicat. Le syndicaliste demande une prime de rendement de 40% et tous les mois. «Les enseignants perçoivent quatre fois le salaire des travailleurs des corps communs. C'est une grande injustice à notre égard. C'est aberrant !», affirme-t-il. Et ce dernier de rappeler une déclaration du ministre Boubekeur Benbouzid à partir d'El Oued : «Le ministre [de l'Education nationale] avait déclaré que des primes seront accordées aux travailleurs des corps communs mais il n'a pas donné de détails. Ni le montant de ces primes ni aucun délai pour leur mise en œuvre». Selon Aït Hamouda, ces mêmes travailleurs vivent dans le stress et l'inquiétude parce qu'ils n'ont rien eu de concret : «Le ministre a promis mais nous ne voyons rien venir. Les pouvoirs publics cherchent à gagner du temps en installant des commissions…». Les travailleurs ne perdent pas leur temps et demandent du concret. Pour faire avancer les choses, ils manifestent leur colère, expriment leurs revendications et pensent à faire pression sur la tutelle. Première action : la journée de protestation du 27 avril prochain. Si le ministre n'agit pas dans le sens de la satisfaction de leurs revendications, les travailleurs en colère n'hésiteront pas à aller vers une grève de trois jours, peut-être même plus. Les examens approchent et de nouvelles perturbations dans le secteur ne serviront aucune partie. L'heure est aux bonnes décisions. K. M.