De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi La violence dans les stades a été le thème central d'une rencontre organisée, hier matin, au siège de la maison de la culture Abdelkader Alloula de Tlemcen. Les intervenants ont rappelé que la violence est un phénomène croissant dans notre société qui le vit depuis longtemps, engendrant des actes de violence sur les gradins et dans les stades. Ce phénomène a acquis une telle proportion qu'il est urgent de comprendre comment la violence, présente dans la société, trouve une expression particulière dans le sport en général et dans les stades en particulier. Les intervenants ont tenté de convaincre de la nécessité de prendre des mesures dans le but d'éradiquer cette violence et d'éviter ses conséquences négatives sur l'éthique et la performance sportives. Par son essence même et son pouvoir de rassembler des foules, le sport de compétition est un lieu privilégié d'expression des états d'âme de ses acteurs. Le sport joue donc un rôle très important en permettant la manifestation contrôlée et codifiée de comportements et d'émotions que la société généralement réprime et inhibe chez les individus tels que l'agressivité ou la colère, a-t-on expliqué, tout en démontrant que l'expression de l'agressivité peut parfois prendre des formes extrêmes et se transformer en violence, provoquant des dégâts matériels et des blessures, voire des «crimes». Les intervenants n'ont pas manqué de préciser que la violence dans les stades, en donnant l'exemple de celle enregistrée à Tlemcen il y a trois semaines, est ce comportement indigne visant à détruire la propriété d'autrui ou à nuire physiquement ou psychologiquement à d'autres personnes. Les débats ont tourné sur les injures verbales, les jets d'objets, etc. et un appel a été lancé à tous les fans de la balle à lutter efficacement contre cette violence, à la promotion du fair-play entre les différents acteurs sportifs, à la maîtrise des émotions, à la création de comités de vigilance…