De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi Fidèle à sa réputation de ville ouverte aux arts en général et à la musique en particulier, Tlemcen sera à partir de demain au rendez-vous avec la musique pour la deuxième édition du festival hawzi, qui prendra fin le 26 juin prochain. Cette manifestation tant attendue des nombreux mélomanes de Tlemcen et des alentours verra la participation de 34 formations dont 14 troupes concurrentes, ont indiqué hier les organisateurs dans un point de presse organisé au siège du commissariat du festival à El Mechouar. Cette deuxième édition se tiendra sous le double signe de la découverte et de la fidélité. Selon les conférenciers, tout est bouclé et l'organisation du festival n'a pas rencontré d'écueils, hormis le petit problème de la constitution du jury du festival. Il aura fallu de nombreuses démarches pour rassembler les membres du jury qui, finalement, s'est constitué. Il est composé par les musiciens Saïdani Maya de Constantine, Belghabrit Tewfik de Tlemcen, Achi Zoheir Hichem et le journaliste Belarbi Mohamed. Le credo et la philosophie du festival sont la découverte musicale et la révélation de jeunes artistes auxquels il offre l'opportunité de se produire sur la scène qui sera dressée au niveau du Grand Bassin de Tlemcen. Cette deuxième édition du Festival de la musique hawzie prévoit également un volet didactique. En marge des activités de scène, le festival sera marqué par l'organisation de conférences thématiques au nombre de trois. Les conférences auront pour thèmes : «le hawzi, un art dans sa plénitude», qui sera présentée par Hamedi Mohamed, «le hawzi constantinois entre authenticité et empreinte locale» que présentera Saïdani Maya, et, enfin, «Cheikh El Habib Benguenoun, poète de Masacra», qui sera donnée par le sociologue Dellaï Ahmed Amine. Par ailleurs, il est également prévu des projections vidéo sur la musique hawzie et l'histoire de la ville de Tlemcen qui seront suivies de débats qu'animeront des spécialistes et professeurs. Pour accueillir dans les meilleures conditions ce grand rendez-vous estival, la maison de la Culture a mobilisé tous ses moyens logistiques et humains. Ses antennes et ses formations musicales sont fin prêtes pour l'ouverture du festival qui sera inauguré par Hadj Belkacem, qui se trouve à Tlemcen, avec Chab Anouar, Myriem Ben Allal et Nassreddine Chaouli. Les organisateurs s'accordent à dire que cette manifestation culturelle sera une aubaine pour les hôtes de la ville qui auront ainsi l'occasion de découvrir la richesse et la diversité culturelles de Tlemcen à travers les différentes expressions artistiques et les arts qui sont les fruits d'une histoire millénaire où se sont croisées les civilisations maghrebine et d'Andalousie. Les visiteurs de Tlemcen seront sans doute touchés par le sens de la fête communicative de ses habitants, tout comme par leur attachement à des valeurs spirituelles, notamment celles véhiculées par le soufisme, et leur ouverture sur une modernité pleinement assumée. A côté d'un patrimoine amazigh resté très vivace, Tlemcen a aussi hérité des raffinements de la culture andalouse, présents aussi bien dans ses expressions musicales et poétiques que dans l'architecture, l'artisanat, etc. Le festival apparaît ainsi comme un tremplin, un argument et une opportunité pour la promotion d'un tourisme culturel à Tlemcen qui a tant de choses à offrir à la découverte d'un visiteur… Le tout est d'élaborer une politique multisectorielle qui fasse du tourisme culturel un secteur économique à exploiter.