Photo : Riad De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar C'est un véritable plaidoyer en faveur de la revalorisation des investissements dans le secteur de l'énergie gazière auquel s'est adonné, samedi dernier, le ministre de l'Energie et des Mines Chakib Khelil lors du point de presse qu'il animé en présence de la presse nationale et internationale. Un plaidoyer davantage adressé aux pays producteurs de gaz, mais aussi en direction des autres pays et compagnies internationales qui interviennent en amont ou en aval de la production gazière dans le monde. «A un moment donné, le prix du gaz affichait 20 dollars. Mais après les années 2000, la situation a beaucoup changé et beaucoup de pays et de compagnies internationales ont dû abandonner leurs plans d'investissements», dira-t-il. Le président en exercice de l'OPEP a expliqué que «partout dans le monde, ce sont les ressources humaines qualifiées et compétentes dans lesquelles des investissements ont été investis qui ont finalement été abandonnées», notera-t-il. En fait, après les années 2000 et face à la volatilité des prix du gaz, notamment dans les marchés spots, certains pays ont dû abandonner des investissements déterminants et volumineux. Ce qui a eu pour conséquences de ralentir la production et de juguler les investissements sur le long terme. Mais, pour l'Algérie, pas question de revoir les investissements qui sont déjà consentis. «Nous n'allons pas revoir nos investissements», martèlera le président de l'OPEP. En fait, si la situation actuelle ne s'améliore pas de sitôt, les investissements futurs en pâtiront certainement. Des persistances dans les déséquilibres entre l'offre et la demande et l'inadéquation des prix mèneraient inévitablement à des remises en cause en matière de production, mais aussi en matière d'investissements dans le secteur. Il faut rappeler, à ce sujet, que l'Algérie est considérée comme pionnière dans le domaine de la liquéfaction, notamment avec l'usine Camel, inaugurée en 1964 à Arzew, une ville de l'Ouest de l'Algérie. De 2 millions de mètres cubes, l'Algérie est passée à plus de 50 millions de mètres cubes en 2010. Une véritable révolution qui ne s'arrêtera pas là, mais qui s'étendra à d'autres investissements, notamment à travers la mise en place des trains de liquéfaction au niveau des usines de Skikda et d'Arzew. Selon le ministre de l'Energie, ces deux usines permettront une augmentation des capacités de production à l'horizon 2012 pour atteindre 9 millions de tonnes. L'Algérie est également en phase de démarrer de nouveaux investissements dans le secteur, notamment un troisième gazoduc en direction de l'Espagne et un quatrième vers l'Italie, qui démarrera cette année. Autant dire que la production de gaz en Algérie a le vent en poupe.