Photo : S. Zoheïr De notre envoyé spécial à Oran Youcef Salami La seizième conférence sur le gaz naturel liquéfié (GNL16) et la réunion du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) devrait s'ouvrir aujourd'hui à Oran avec environ 3 000 participants. Hier, en fin d'après-midi, les perturbations du trafic aérien provoquées par le nuage de cendres produit par le volcan islandais pesaient toujours sur la tenue de cet événement. D'importants experts, des communicants de renom devant se rendre à Oran en ont été empêchés. Cent vols d'Air Algérie au départ et en direction de l'Europe ont été annulés en raison de ce nuage, a souligné hier Wahid Bouabdellah, président-directeur général de la compagnie nationale, en marge de l'inauguration de l'exposition, un événement au programme du GNL16. L'un des chapitres phares au menu de la réunion du FPEG reste la proposition sur l'évolution du marché du gaz que l'Algérie devrait soumettre à l'appréciation du Forum. Sera-t-elle approuvée par tous les participants ? Les pays membres de cette organisation naissante, que certains pays consommateurs assimilent à une «opep» du gaz, essayent de se serrer les coudes et de parler le même langage. Le ministre qatari du Pétrole, qui faisait partie de la délégation ayant inauguré l'exposition, s'est montré optimiste et confiant en la capacité du FPEG à dégager des «propositions pratiques» à même de redresser la situation des marchés gaziers. M. Attia a avancé que le Forum souhaite parvenir à une «solution consensuelle» qui serve les intérêts des pays exportateurs de gaz sans pour autant «affecter» la consommation gazière dans le monde. Certains pays membres poussent à la baisse de la production de gaz, d'autres s'y opposent. C'est cette divergence que le Forum va essayer d'aplanir. L'Algérie est l'un des pays ayant appelé à la création du FPEG. Ses exportations gazières sont sous-tendues par des contrats à long terme sur le marché spot, elle n'en vend que de faibles quantités gazières. Les contrats à long terme, certains pays consommateurs veulent cependant les remettre en cause sous prétexte que le marché spot leur ouvre de bonnes perspectives en termes de prix. Les cours du gaz sont tombés ces derniers mois à des niveaux dérisoires qui pourraient avoir des conséquences fâcheuses sur l'investissement dans le secteur du gaz. C'est un aspect qui sera également discuté lors de la réunion du FPEG. En théorie, les prix du gaz sont indexés sur ceux du pétrole, dans la pratique, il n'en est rien depuis quelques mois, d'où les craintes exprimées par les pays fournisseurs de gaz.