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«Les cours ne se rétabliront qu'avec la reprise de la croissance économique mondiale» Les experts restent sceptiques quant aux incidences du FPEG sur les cours du gaz
De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar La réunion des ministres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) a laissé sceptiques plus d'un observateur dans le domaine du marché gazier. En fait, la réunion des ministres du FPEG «ne devrait pas avoir d'incidences sur les cours actuels dans les marchés mondiaux». Ceci, à plus forte raison, à cause de l'absence de plusieurs ministres des pays producteurs et exportateurs de gaz et sans lesquels aucune décision ne pourrait être envisagée, comme l'avait si bien stipulé le ministre algérien de l'Energie. Pour Mohamed Bakhtaoui, expert en developping et control systems DCS à Invensys, «tout dépendra de l'attitude qu'auront les pays producteurs face à cette situation dans les marchés». Pour notre jeune analyste, «le problème réside au niveau des grands pays producteurs et exportateurs de gaz dans le monde. L'exemple de la Russie, le Qatar et l'Iran, qui contrôlent plus de 60% de la production mondiale, est important dans la régulation des marchés du gaz». Tout comme la plupart des experts, Bakhtaoui estime que «même si elle venait à être prise au cours de ce conclave d'Oran, une décision de relever les prix ne sera pas judicieuse dans la conjoncture actuelle. Il faut trouver d'autres moyens de contourner la crise et de clamer les marchés», dira-t-il avant de renchérir : «Il faut tout d'abord penser à édifier une organisation du gaz, seul cadre de négociations et d'alternatives face aux crises». En fait, les ministres du FPEG se retrouvent face un véritable dilemme. Le marché du gaz se retrouve inondé par les approvisionnements en provenance d'Australie, mais aussi d'autres pays producteurs. Même une décision d'une baisse significative du niveau des exportations n'aura aucune influence sur le marché. Bien au contraire, puisque ce sont les investissements qui seront le plus touchés. Cette situation est illustrée par les propos du directeur général adjoint de la société internationale consolidated contractors company (CCC), M. Georges R. Assi, qui exploite des solutions dans les services industriels, les constructions et les équipements. En Algérie, la société libanaise emploie plus de 40 000 travailleurs et plus de 145 000 travailleurs dans le monde. Pour notre interlocuteur, «une telle situation des cours du gaz influe sur les investissements dans les pays producteurs. Nous sommes confrontés à ce genre de problèmes dans plusieurs pays, notamment en Algérie. La baisse des prix du gaz à un effet d'enchaînement à l'échelle de toute la chaîne gazière», notera M. Georges Assi. «Mais nous avons d'autres investissements et nous sommes surtout patients.» Pour notre interlocuteur, «la spéculation mondiale finira par imposer des critères de sélection rigoureux et seuls les meilleurs pourront décrocher les projets», dira-t-il. En tout cas, ce qui est sûr, le FPEG prendra les décisions attendues au cours de la réunion d'Oran et le ministre algérien de l'Energie l'a implicitement déclaré avant le conclave. Mais d'autres spécialistes de la compagnie nationale Sonatrach restent optimistes en faisant référence aux derniers rapports de la Banque mondiale. Avec des prévisions autour d'une reprise de la croissance de l'ordre de 3% en 2010 et de 4,3% en 2011, selon la Banque mondiale, les marchés gaziers pourraient reprendre progressivement leur rythme de consommation d'avant.