Photo : Riad Par Nabila Belbachir Le trafic aérien a repris progressivement en Algérie et dans toute l'Europe après cinq jours d'un chaos sans précédent pour des millions de passagers suite à l'éruption du volcan islandais, qui continue à se montrer menaçant. Depuis hier à 7h30, l'aéroport international Houari Boumediene attend le décollage du premier vol à destination de Paris, retardé de plus de 8 heures, pour finalement être programmé vers 15 heures. Hier après-midi, l'aéroport international était comble. Une longue file de passagers en partance pour Montréal était en attente d'informations pouvant confirmer le maintien ou l'annulation de ce vol. Assis à même le sol, les voyageurs, seuls, en famille ou entre amis, voyaient leur espoir tempéré par l'incertitude d'une heure, voire d'une journée, quant à l'horaire de leur vol. «Je suis là pour une semaine. Et voilà aujourd'hui (hier ndlr), je ne sais pas encore si je pars ou pas. Je suis inquiète car j'ai laissé mon mari et mes deux enfants, et de plus je dois reprendre demain (aujourd'hui, ndlr) mon travail », déclare Fatima, qui attend avec espoir la confirmation de son voyage vers Montréal, pour rejoindre sa famille. Mohamed, quant à lui, s'est déplacé depuis Annaba, priait Dieu pour que ce voyage soit annulé, pour, dira-t-il «rester encore quelques jours avec ma famille». «Nous n'avons pas les moyens pour nous permettre de venir chaque année, c'est trop cher. Cela fait quatre ans que je n'ai pas vu ma mère… C'est dur», a-t-il déclaré, comme pour partager avec nous son émotion. Dans le hall de l'aérogare, les gens marchaient dans toutes les directions. Certains, pour se renseigner au niveau d'Air Algérie, d'autres attendant l'arrivée de leurs proches et familles. Cette reprise progressive a soulagé de nombreux passagers ainsi que les leurs. «Enfin, je rentre retrouver mes enfants après trois jours de retard», a indiqué Selma qui s'apprêtait à se rendre dans la salle d'embarquement à destination de Lyon, après avoir acheté quelques gâteaux traditionnels pour sa famille. «C'est quelque chose qui nous dépasse et qui ne dépend pas des hommes», se rassurait une veille dame, qui devait partir, elle aussi, à Lyon pour rendre visite à son fils. Tous les voyageurs prenaient leur mal en patience, ceux qui allaient rencontrer familles, proches et amis et d'autres qui devaient reprendre leur travail dans de bonnes conditions, sans difficulté ni problème. Tous attendaient la voix de l'hôtesse pour leur communiquer d'éventuelles informations concernant leur voyage. Chose pour laquelle Air Algérie se montrait disponible, comme nous l'a affirmé M. Beldi, responsable du centre d'exploitation au sein de la compagnie nationale, rencontré hier au niveau de l'aéroport international Houari Boumediene.