Photo : S. Zoheïr De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Toute activité menée à l'intérieur d'une ville a son rôle, l'activité commerciale permettant aux citoyenx de produire la richesse pour certains et de s'approvisionner en denrées alimentaires pour d'autres, l'activité sportive parmi les nombreuses autres activités offre au citoyen la possibilité de garder sa forme et de pratiquer son sport préféré. L'activité culturelle comme les autres activités est aussi importante pour donner à une ville son cachet, son charme particulier et son animation quotidienne, permettant ainsi à la population de vivre dans une ambiance particulière. De plus, il est utile de mentionner que l'animation culturelle est beaucoup plus importante par rapport aux autres activités si l'on prend en considération l'importance de son impact sur la vie quotidienne du citoyen. Il n'est pas utile ici d'ajouter que l'animation culturelle permet au citoyen de sortir d'une routine quotidienne imposée par le travail, les déplacements vers les marchés et autres occupations. Il est évident qu'elle lui ouvre une fenêtre sur la découverte, le divertissement, l'apprentissage et le contact direct avec artiste, peintre, poète, musicien et autres. Comme elle permet à ces derniers de rencontrer le public toujours important pour juger les œuvres des artistes. Aïn Defla, cette wilaya connue pour avoir formé de nombreux artistes de renommée nationale et internationale n'arrive pas à voir son activité culturelle décoller puisqu'elle est toujours considérée comme circonstancielle pour diverses raisons. L'absence de structures d'accueil ne peut plus dorénavant expliquer l'absence de spectacles et d'animation puisque les structures existent, la présence de nombreux artistes dans de nombreuses spécialités, disposés à se produire fera tomber à l'eau aussi toute argumentation basée sur cet aspect. A partir de cela, il est important de souligner que l'animation culturelle dans cette wilaya demeure tributaire de la présence d'une grande volonté auprès des services concernés. Dans cette optique, comment justifier la présence d'une maison de la culture, un bijou architectural qui souffre du manque de moyens financiers et de personnel ? Le ministère de la Culture qui vient de nommer son directeur a mis aussi du retard pour dégager son budget et permettre à cette structure de fonctionner correctement. La bibliothèque que compte cette belle structure est encore en phase de dotation en livres ; la salle d'Internet est, quant à elle, entrée en activité. La formation semble être le point de départ de cette nouvelle direction d'autant plus que des ateliers de formation dans la musique (classique et andaloue) sont opérationnels pour environ 80 jeunes enfants. Un musicien expérimenté se charge de mettre sur pied une troupe musicale par des cours donnés à raison de deux séances par semaine. Le théâtre pour enfants et la céramique disposent aussi d'ateliers au niveau de cette maison de la culture. Au chef-lieu de la wilaya, une nouvelle bibliothèque, une très belle structure qui est pourtant dotée de livres et d'une grande salle de conférence et inaugurée par la ministre de la Culture, reste encore fermée à part l'organisation avant le début de l'été de journées de poésie chaque lundi. Cette structure qui a commencé déjà à épuiser sa durée de vie sans commencer à servir la population et la culture en général attend que les services concernés lui dégagent son budget et nomment son directeur ainsi que l'ouverture des postes d'emploi pour les nombreux services qu'elle compte. En somme, l'animation culturelle est presque inexistante dans cette wilaya et ce, depuis que la période d'été représente le congé annuel pour les services concernés et les associations de cette wilaya. La direction de la culture ne dispose d'aucun programme d'animation tracé pour cet été. A part les villes de Miliana et de Khemis Miliana, qui continuent de donner plus d'importance à la culture vu la présence d'association activant à long terme dans le cadre de la musique et du théâtre, le reste des communes de cette wilaya ne se contente que de ce qu'offrent l'ENTV et les chaînes étrangères dans le domaine culturel. En bref, à Aïn Defla, l'animation culturelle est souvent occasionnelle et se fait très rare en été. Les festivités d'«Alger, capitale de la culture arabe 2007» ont été les seules à permettre d'assurer une animation mais malheureusement le manque de communication, de publicité et d'affiches dans les lieux publics a empêché de nombreux citoyens de voir leurs artistes préférés se produire.