Photo : S. Zoheïr Par Faouzia Ababsa Les recettes fiscales ont augmenté de 25% durant l'année dernière avec un volume de recouvrement de 1 200 milliards de dinars. L'information a été donnée par le directeur général des impôts. Des efforts importants ont ainsi été consentis par l'administration fiscale durant les trois dernières années, a affirmé M. Raouia dans une déclaration à l'Algérie presse service à partir de Dakar, où il prend part aux travaux de l'assemblée générale du centre de rencontre et d'étude des dirigeants des administrations fiscales (CREDAF). Toujours selon le patron de l'administration fiscale, la fiscalité ordinaire devrait atteindre les 1 500 milliards en 2010. Alors que la fiscalité pétrolière a engrangé la coquette somme de 2 000 milliards de dinars en 2009. Ces deux montants associés permettent à l'Etat d'en tirer son budget de fonctionnement. Toutefois, ces montants auraient pu être plus importants, du moins pour celui de la fiscalité hors hydrocarbures, si les pouvoirs publics avaient pu maîtriser le marché informel où l'évasion fiscale règne en maîtresse. «Il s'agit de lutter contre ce phénomène, a indiqué M. Raouia, en mettant en place des règles et des pratiques qui puissent cerner les déperditions fiscales afin d'atténuer les pertes en matière de recettes.» Mais, pour ce faire, il faudrait que l'administration fiscale se donne les moyens de sa politique avec sa modernisation qui impliquerait, selon le directeur des impôts, l'utilisation de nouveaux outils et méthodes dans le recouvrement. Une modernisation qui est également tributaire de la formation des cadres de cette administration. L'hôte de l'APS est revenu sur la réforme de son administration commencée ces dernières années marquées «par un bouleversement dans le système fiscal à la faveur de l'institution d'impôts profitables à l'Etat et bénéfiques aux contribuables, tels que l'impôt forfaitaire prélevé sur le chiffre d'affaires déclaré par le propriétaire de l'entreprise lui-même». Le patron des impôts n'a pas omis de rappeler le travail de coordination entre son institution et les Douanes algériennes, l'Agence de développement des investissements, l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes pour «lutter efficacement contre les sources de fraudes et veiller au bon fonctionnement du système fiscal algérien».