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La montagne fournit un modèle remarquable des capacités d'adaptation
Le sportif de haut niveau utilise l'altitude comme lieu d'entraînement
Publié dans La Tribune le 25 - 04 - 2010


Synthèse de Y. Bouarfa
La montagne fournit un modèle remarquable des capacités d'adaptation de l'homme à son environnement. De nos jours, un large public la fréquente : du tourisme culturel aux randonnées pédestres ou aux ascensions des monts les plus élevés, tels l'Himalaya ou l'Everest. Plus on monte en altitude et plus la pression de l'air baisse, la concentration des gaz diminue, la quantité d'oxygène disponible est réduite.
Cette diminution de l'oxygène se répercute à tous les niveaux de l'organisme (poumons, sang, muscles). Pour l'athlète, l'oxygène est l'élément primordial puisque le fonctionnement du système aérobie est majoritaire. L'organisme a à sa disposition des moyens adaptatifs pour pallier ce manque d'oxygène et conserver ses possibilités d'actions motrices. Sans oxygène, le sportif de haut niveau utilise l'altitude comme lieu d'entraînement. Dès lors, des questions essentielles se posent : pour soulager un muscle après effort, il faut de l'oxygène, un gaz que transportent les globules rouges. Plus il y en a et plus le muscle récupère vite. En plaine, l'air est composé environ de 20% d'oxygène et de 80% d'azote. En altitude, l'oxygène se raréfie (15% à 2 800 mètres, 13% à 3 200 mètres), et pour pallier ce manque l'organisme secrète naturellement de l'érythropoïétine (EPO), substance qui augmente le nombre de globules rouges dans le sang. En théorie, un athlète peut gagner jusqu'à 130% de ses possibilités physiques lors d'un effort. L'air des montagnes est-il vraiment bénéfique à la santé ? Comme il contient moins d'oxygène, à partir de quand devient-il dangereux si l'on ne prend pas le temps de s'y acclimater ? Est-il vrai que l'on fabrique des globules rouges en altitude ? Ces quelques questions trouvent réponse dans des ouvrages se basant sur l'expérience accumulée par des médecins et des chercheurs, théoriciens et pratiquants de la montagne. Des études réalisées au cours d'expéditions en haute altitude ou même de façon simulée en laboratoire ont permis de proposer des règles simples de prévention. Oui, on pouvait bien utiliser l'altitude de différentes manières. Classiquement, en
vivant et s'entraînant en haut, mais à la condition, donc, d'y rester peu longtemps. En s'entraînant en bas et en vivant en haut. Ou encore, en vivant en bas et en s'entraînant en haut, à la manière des Kenyans et des Éthiopiens, qui montent plusieurs fois par semaine près d'Addis-Abeba, au sommet de l'Entoto, à 3 600 mètres. Ou... à la façon des Allemands de l'Est, dont on découvrit, à la chute du mur de Berlin, qu'ils se préparaient ainsi, depuis longtemps, dans une pièce où l'altitude était recréée artificiellement, au cœur de leur centre national d'entraînement de
Kienbaum, près de Berlin. Jusque-là, en effet, très peu d'études sur le sujet, pourtant nombreuses, avaient été publiées : les nations préféraient garder le secret de leurs médailles. L'arrivée en altitude s'accompagnait d'une élévation du débit et de la fréquence cardiaques. Après quelques jours, ces paramètres circulatoires se stabilisent puis diminuent pour finalement retrouver des valeurs proches de celles observées en plaine. Ce «retour à la normale» est rendu possible par des changements structuraux : l'organisme s'est mis à produire plus de globules rouges et d'hémoglobine.
La préparation en altitude nécessite une quinzaine de jours au moins
Le nombre de transporteurs d'oxygène augmentant, la vitesse de la circulation sanguine n'a plus lieu d'être aussi importante. La quantité d'un composé appelé 2,3 DPG a été augmentée. Présent à proximité des tissus, le 2,3 DPG «décolle» l'oxygène de l'hémoglobine. Etant moins «emporté» par la circulation, l'oxygène se retrouve libéré en quantité plus importante dans le voisinage des fibres musculaires. Une semaine en altitude peut s'avérer insuffisante pour la période d'acclimatement, c'est-à-dire celle qui va jusqu'au sixième jour et où l'organisme devra s'adapter à l'altitude. «Dès le départ, il va falloir diminuer sérieusement le volume d'entraînement, quelques matches et quelques footings lents (décrassage), puisqu'on développe un stress supplémentaire présenté par l'altitude. La phase d'équilibre survient dès la deuxième semaine et permet de s'acheminer progressivement vers un entraînement normal», explique le professeur Mourad Belhocine, médecin du sport et membre du Groupe algérien de médecine et traumatologie du sport (Gamets). Ce n'est donc qu'à partir du sixième jour que la phase d'entraînement normal commence et ce, jusqu'au 15e jour du stage en altitude, ensuite passer à la vitesse supérieure pour atteindre un entraînement intense rivalisant avec celui qu'offrent les conditions au niveau de la mer. «La durée minimale d'un séjour en altitude pour qu'il soit efficace est donc de 3 à 4 semaines», soutient le professeur Belhocine. A quoi donc va servir le court séjour des Verts en Suisse ? Le professeur Belhocine ne cache pas qu'il s'est posé la question. Il n'a pas de réponse mais seulement des supputations : «Est-ce dans le but d'accumuler du travail au retour en plaine ?» Un objectif incompatible avec la proximité d'une compétition. En pré-compétition, le travail devrait être plutôt l'affûtage après celui technique, explique le professeur. «Ou bien est-ce dans le but de récupérer ?» Le professeur Belhocine préfère plaider pour cette option, suggérant toutefois que l'idéal est dans la programmation de séjours en altitude pendant l'année précédant la compétition qui permet de
«mémoriser l'adaptation à l'altitude et de raccourcir les phases d'acclimatement ultérieures». Mais ce n'est pas le cas pour les Fennecs qui devront bénéficier d'un deuxième stage, de courte durée, en altitude le 2 juin prochain après le match de préparation programmé à Dublin face à l'Eire (le 28 mai) et avant de s'envoler pour l'Afrique du Sud.
Y. B.
Sites d'entraînement en altitude :
Amérique du Nord :
- Colorado Springs (E-U.) 1 850 m. Site du Comité olympique américain.
- Boulder (E-U.) 1 600 m. Lieu favori des marathoniens et des cyclistes de toutes nationalités.
- Flagstaff (E-U.) 2 134 m. Depuis 1997 Franziska van Almsick y vient régulièrement, les nageurs hollandais aussi, qui y firent deux séjours l'année des Jeux de Sydney.
- Albuquerque (E-U.) 1 600-2 200 m Coureurs et nageurs autour des installations de l'université du Nouveau-Mexique.
- Mexico (Mexique) 2 200 m. En fait le site de Toluca, découvert par le Marocain Saïd Aouita. Joseph Mahmoud y vint aussi souvent. Inconvénient majeur : la pollution.
Europe :
- Sierra Nevada (Espagne) 2 320 m. Centre ouvert il y a cinq ans. Une piste d'athlétisme. Un anneau de 130 m indoor. Une piscine.
- Font-Romeu (France) 1 850 m. Avant même la construction du Lycée climatique et sportif, en juin 1966, décidée pour les JO de Mexico, le Tunisien Gammoudi fut le premier à y venir. Et il devint champion olympique du 5 000 m en 1968.
- Saint-Moritz (Suisse) 1 850 m. Base européenne des meilleurs coureurs africains, dont le clan Fila, autour de Paul Tergat
- Davos (Suisse) 1 560 m. Également base de travail des Africains en Europe.
- Belmeken (Bulgarie) 2 050 m. Centre du Comité olympique bulgare, situé dans les Balkans. Les bi-athlètes de tous les pays s'y entraînent chaque année.
- Erevan (Arménie) 1 200 m. Au pied du mont Ararat. Autrefois haut lieu de l'athlétisme soviétique.
Afrique :
- Ifrane (Maroc) 1 650 m. Dans le Moyen Atlas. Repaire de l'équipe du Maroc d'athlétisme. La Roumaine Gabriela Szabo y vint régulièrement ainsi que certains Français, comme Driss Maazouzi.
- Nyahururu (Kenya) 2 348 m. A deux heures de Nairobi, près des chutes de Thompson Falls. Jouit toujours d'un air frais, sans moustiques. Moses Kiptanui et sa bande s'y entraînent.
Parmi les habitués européens, on comptait l'Allemand Dieter Baumann.
- Eldoret (Kenya) 2 000 m. Berceau de célèbres coureurs kenyans. Le légendaire Kipchoge Keino y a ouvert un centre.
- Potchefstroom (Afrique du Sud) 1 500 m. Une piste en herbe. Prisé des athlètes, qui n'y souffrent pas de décalage horaire. Mais trop chaud en hiver pour les coureurs de fond.
Asie :
- Nobeyama (Japon) 1 400 m. Surtout réputé pour l'entraînement des sportifs d'hiver, short-track et patineurs artistiques.


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