Photo : S. Zoheïr En aménagement du territoire, il est très important d'occuper convenablement les différents types de foncier et d'en réserver une partie pour l'avenir.Les théoriciens disent qu'il ne faut jamais se précipiter à occuper une parcelle de terre sans avoir fait une étude de prospective capable de tracer au moins ce qui va se passer dans certains cas.Aujourd'hui, on observe un nouveau phénomène se rapportant à l'indisponibilité du foncier capable de recevoir des projets dans certaines communes comme celle de la wilaya de Aïn Defla. Des projets généralement destinés à l'habitat et autres secteurs ne peuvent plus être implantés dans certaines communes.Cette situation n'est en réalité que la conséquence d'une mauvaise occupation du territoire urbain dans une période bien précise, une période où les bâtisseurs avaient oublié le concept de l'aménagement des territoires.Certes, le diagnostic est clair aujourd'hui et des dispositions doivent être prises pour éviter ce genre d'erreur qui peut être reconduite puisque certains responsables continuent d'opter pour une urbanisation anarchique basée sur des décisions injustes. Des projets sont aujourd'hui implantés sur des terres agricoles et ce, malgré le refus des services de l'agriculture qui n'arrivent pas à trouver un moyen de protéger leurs terrains agricoles et ce, devant une réglementation urbanistique et d'aménagement du territoire entachée de lacunes et de vide juridique. Comment peut-on expliquer alors l'implantation d'une structure pénitentiaire sur un terrain agricole alors que cette wilaya dispose déjà d'une structure semblable ? Prévoir l'extension de la ville de Aïn Defla vers des terres agricoles situées à la sortie Est et ce, dans le cadre de la révision du plan directeur d'aménagement et d'urbanisme, montre encore une fois qu'on continue de commettre de graves erreurs qui auront des conséquences très importantes sur l'avenir de la population. En somme, partout dans les villes algériennes, on observe une urbanisation très accélérée, influant négativement sur l'avenir des populations et des territoires. Cette situation est aussi à l'origine de la dégradation de la qualité des études et du conflit des prérogatives entre techniciens et autorités dans les différents niveaux.