Synthèse de Wafia Sifouane Bien décidée à sauvegarder, mettre en valeur et promouvoir les richesses matérielles de la région, la maison de la culture de la wilaya de Béchar a donné lundi dernier le coup d'envoi officiel de la 4ème édition des Journées culturelles des Ksours qui dureront jusqu'au 29 avril prochain. Placées cette année sous le slogan «l'eau dans la culture sociale des ksour», ces journées constitueront une véritable vitrine des différents aspects des cultures populaires de cette région du Sud-Ouest algérien. Dans ce sillage, de nombreuses expositions consacrées au patrimoine matériel et immatériel se tiendront dans le hall de l'établissement organisateur. Les œuvres exposées sont produites par plusieurs artistes et associations locales qui sont nombreuses à activer dans les communes. A travers des images, des objets témoins de l'identité des Bécharis, les visiteurs pourront constater les efforts déployés pour la préservation des différents vestiges patrimoniaux. La musique est également au programme de cette manifestation avec une douzaine de concerts et de spectacles musicaux qu'animeront des troupes locales qui ont fait de la préservation des musiques et chants ancestraux leur raison d'être. Les Journées culturelles des ksour se distingueront par la tenue d'un cycle de communication sur l'espace ksourien. Les interventions traiteront des techniques et méthodes ancestrales de partage, d'irrigation et de distribution de l'eau, un système toujours fonctionnel qui a fait ses preuves dans le temps et qui, surtout, montre le génie et le savoir-faire des anciens qu'on gagnerait à connaître. Des universitaires et chercheurs qui viennent de plusieurs universités du pays animeront ce cycle. Les communications qu'ils donneront seront publiées dans un numéro spécial de la revue Athar, publication semestrielle éditée par la direction locale de la culture. Suite à la rénovation de quelques ksour et au classement de plusieurs autres de la région, les habitations traditionnelles sont devenues le sigle de Béchar. Attirant chaque année de plus en plus de touristes, ces maisons construites en pisé et torchis dévoilent toute la diversité de la culture saharienne, une richesse qui nécessite une véritable campagne de sensibilisation pour sa préservation.