Quelle est l'utilité d'un monument historique s'il n'est pas visité, s'il ne fait pas rentrer de l'argent comme c'est le cas des sites du monde. A Béchar, la ville des ksour, par excellence, le coup d'envoi des journées culturelles des ksour a été donné lundi dernier par le wali à la Maison de la culture, en présence de responsables du ministère de la Culture et des représentants des associations culturelles et artistiques de cette région du Sud-Ouest du pays. Cette manifestation, qui s'étalera jusqu'au 12 avril, vise, selon le wali, à donner une nouvelle impulsion aux actions de préservation, de protection et de valorisation du patrimoine matériel et immatériel de la région de Bechar qui se caractérise par une importante richesse dans ce domaine. Mais peut-on préserver un site si le cadre est délaissé, n'est pas sécurisé et n'est pas en harmonie avec le reste de l'environnement ? L'initiative de la direction locale de la culture et l'association “Tamassrit ” de Ksar Mougheul, organisatrices de ce rendez-vous est peut-être bonne, mais pas suffisante pour redonner une âme à un vestige en glace.