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Khalifa, un procès, des condamnations et des milliards volatilisés
Retour sur la genèse du plus grand scandale financier en Algérie
Publié dans La Tribune le 29 - 04 - 2010


Photo : Riad
Par Hasna Yacoub
Plus d'un millier de personnes auditionnées, quelque trois années d'investigations et d'enquête, des centaines d'agents mobilisés ont permis d'aboutir à l'inculpation de 104 personnes dans le plus grand procès qu'a connu l'Algérie indépendante. Il s'agit bien sûr de l'affaire Khalifa dont le préjudice dépasse 7 700 milliards de centimes, à en croire les révélations faites lors du procès qui a duré plus de deux mois devant le tribunal criminel près la cour de Blida. Au bout de ce procès, des inculpations, des acquittements mais aussi beaucoup de zones d'ombre. La justice n'a pas pu déterminer où sont passés les 7 700 milliards de centimes volatilisés de Khalifa Bank ! Elle a eu, par contre, le mérite de mettre à nu les défaillances et les complicités à tous les niveaux de l'Etat algérien ayant permis au jeune Abdelmoumene, la trentaine à peine, de duper des centaines de milliers d'Algériens. La justice a également permis au simple citoyen d'assister au procès de toutes les institutions de l'Etat : la Banque d'Algérie et ses différents services, le ministère des Finances, dont le premier responsable de l'époque a avoué son manque d'intelligence, le Trésor public qui a comptabilisé la sortie de tous les fonds des entreprises publiques (des milliers de milliards des OPGI, des mutuelles et de la CNAS) vers El Khalifa Bank sans lever le moindre doigt, ou encore l'éclaboussement du monde sportif et celui de l'UGTA dont le premier responsable a assumé un faux devant un tribunal criminel sans jamais être inquiété. Le procès a également permis de connaître les noms de ces hauts cadres de l'Etat, témoins lors du procès ou dont le nom a été évoqué, qui avaient bénéficié des largesses de Abdelmoumene Khalifa (MasterCard, véhicules et divers autres cadeaux). Le procès Khalifa a mis à nu un dysfonctionnement à tous les niveaux ou, disons plutôt, un choix de fonctionnement bien étudié.
Car, le jeune Abdelmoumene a commencé par créer une banque, ensuite une compagnie aérienne avant d'y greffer une dizaine d'autres entreprises pour régner sur un empire. Personne ne se demandait d'où provenait l'argent de celui qui était reçu dans les plus hauts cercles de ce pays. Son procédé était simple : la caisse principale de Khalifa Bank était alimentée par l'argent des entreprises publiques qui financeront l'ensemble des autres entreprises de l'empire Khalifa. Mieux, cet argent était également transféré vers l'étranger où des biens et des villas ont été achetés sans oublier les folles nuits de Cannes. Et pour que cette situation perdure, il suffisait de «mouiller» tout le monde : du simple agent de contrôle d'une succursale de banque aux responsables à un plus haut niveau. Cela a duré jusqu'en 2002, année durant laquelle les opérations de Khalifa Bank sont gelées et la banque placée sous tutelle administrative. Les malversations venaient d'être décelées par les autorités algériennes alors que le «golden boy» criait au complot politique. Abdelmoumene Khalifa sera alors poursuivi, en compagnie d'une centaine de personnes, d'association de malfaiteurs, de banqueroute, de faillite frauduleuse, de trafic d'influence, de corruption… Il sera condamné par contumace à perpétuité par le tribunal criminel près la Cour de Blida alors que ses complices écoperont de diverses peines allant de 2 à 20 années fermes. Mais le procès de l'empire Khalifa n'est pas fini. Il ne s'agit que du dossier n°99-33 qui porte uniquement sur l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank. La justice devra traiter trois autres dossiers relatifs à Khalifa Airways, Khalifa TV et l'usine de dessalement de l'eau de mer.
Il devra y avoir aussi le procès de ceux qui bénéficient du privilège de juridiction (ministres, walis,…) et qui se trouve toujours en instruction au niveau de la Cour suprême, selon le ministre de la Justice M. Tayeb Belaïz.
H.Y.
Juge et parquet en désaccord sur un procès en France de Rafik Khalifa
La justice française est divisée sur la tenue devant un tribunal à l'ouest de Paris d'un procès de l'ancien magnat algérien Rafik Khalifa, déjà condamné en Algérie et actuellement détenu en Grande-Bretagne. Une juge d'instruction de Nanterre, Françoise Méry-Dujardin, veut y faire comparaître l'ancien homme d'affaires, lui reprochant des délits de banqueroute par dissimulation ou détournement d'actifs. Mais le procureur du parquet de Nanterre, Philippe Courroye, s'y oppose, estimant que les faits de banqueroute ne peuvent y être poursuivis car ils n'ont pas été commis dans le ressort du tribunal et les sociétés visées n'ont pas de personnalité morale propre en France. Il a saisi une cour d'appel qui devra trancher à une date non encore fixée. En cas de décision favorable à un procès, Rafik Khalifa n'est toutefois pas prêt de comparaître en France. Puisque la justice britannique a autorisé son extradition vers l'Algérie estimant que la demande algérienne d'extradition prévaut sur celle de la France. L'instruction concernant la partie française de l'affaire Khalifa a été ouverte en novembre 2003 et porte sur des malversations qui auraient accompagné la déconfiture de sociétés du groupe Khalifa en France à savoir Khalifa Airways et Khalifa Rent a car et KTV. Rappelons également que Nadia Amirouchene, l'épouse de Abdelmoumene Khalifa ainsi que deux responsables de la défunte banque, Ghazi Kebbache, son oncle et ancien directeur général d'El Khalifa Bank et de Khalifa Construction, et Mohamed Nanouche, ex-directeur général adjoint de la même banque, ont été mis en détention provisoire en mai 2007 avant d'être relâchés.


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