Face à l'absence de structures médicales ou sociales d'accompagnement des personnes âgées sans occupations, celles-ci, après la retraite, se retrouvent marginalisées et développent généralement certaines maladies qui nécessitent une prise en charge continue. À l'instar des autres pays, l'Algérie connaît une mutation démographique marquée par un vieillissement de la population. Selon des études, cette vieillesse est appelée à évoluer au cours des décennies à venir. Cette évolution va poser des problèmes liés à la prise en charge de cette catégorie de personnes sur le plan médico-social et en matière de régimes de retraite. D'autant plus que le vieillissement de la population s'associe à une morbidité et à une mortalité croissantes. Le nombre d'actions entreprises reste très en deçà des attentes des personnes âgées. Il existe un manque de structures gériatriques adaptées et de moyens techniques et humains nécessaires pour répondre aux besoins des personnes âgées. Il existe des maisons d'accueil qui sont souvent démunies, isolées et insalubres pour personnes âgées (SDF), mai il n'en existe aucune pour les retraités. Cette catégorie de personnes qui se retrouvent marginalisées et oubliées après une longue période de travail. Et c'est pour cela que la création des clubs et des maisons ou services gériatriques est plus que nécessaire. Selon certains experts, le processus de vieillissement de la population se fait à un rythme très élevé. Ce qui nous met face à une demande de plus en plus importante en matière de gériatrie. Le véritable défi n'étant pas uniquement de prolonger la vie des personnes mais de leur offrir, en parallèle, une bonne qualité de vie. Chose qui a obligé beaucoup de pays à intégrer la notion de gériatrie dans leur programme national social et de santé. Selon des informations communiquées par le ministère de la Santé, les plus de 65 ans représentaient, en 2008, 7,5% de la population totale de l'Algérie (35 millions d'habitants) et le taux de vieillissement de la population va augmenter dans les prochaines années. L'espérance de vie est passée de 48 ans en 1962 à 76 ans en 2008. Il est à noter que l'absence de spécialistes et de stratégie globale de prise en charge de cette population crée chez les personnes âgées un sentiment d'exclusion et d'abandon. Ce qui fait de la création d'un service de gériatrie un impératif aux avantages multiples. Face à l'absence de structure médicale ou sociale d'accompagnement des malades sans occupations, ceux-ci, après la retraite, se retrouvent marginalisées. Il devient indispensable de créer des centres de gériatrie et de former à fur et à mesure des personnels spécialisés.