Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, a souligné hier que «la priorité est au retour à la sérénité à Berriane», en faisant remarquer qu'«hier et aujourd'hui la situation est calme». S'exprimant en marge des assises nationales de l'enseignement supérieur, il a affirmé que les émeutes qu'a connues Berriane, déclenchées à partir de certains quartiers, sont le fait de «bandes de deux quartiers», et que l'enquête se poursuit pour «identifier les personnes encagoulées et ceux qui se tiennent derrière». M. Zerhouni, apportant un démenti catégorique à la rumeur au sujet de la révocation du wali de Ghardaïa, a indiqué que «le wali travaille bien». Il a écarté tout lien entre ces tensions et la cherté des produits de consommation, affirmant que cette question ne concerne pas uniquement l'Algérie. Prenant pour référence «la consommation des produits algériens», M. Zerhouni a indiqué qu'elle a connu «une nette amélioration». «Les prix sont élevés, mais les revenus sont de plus en plus importants», a-t-il ajouté. «Objectivement, il y a une amélioration, mais elle n'est pas suffisante, c'est certain. Cependant, la situation de l'Algérien en général évolue.» «Personne ne vous dira, ‘‘je réglerai les problèmes tout de suite''», a-t-il estimé. Il a affirmé que «les victimes de ces tensions seront indemnisées, mais il faut attendre les conclusions de la commission chargée de faire des propositions». Selon lui, «cela n'explique pas ces tensions dont les causes sont à rechercher du côté du malaise de la jeunesse», en précisant que «ce phénomène de société existe dans tous les pays et que, curieusement, c'est plus fréquent dans les pays émergents ou en transition». Sur sa lancée, le ministre de l'Intérieur s'est inscrit en faux contre le chiffre de 12 millions d'Algériens dont le niveau de vie se situerait au-dessous du seuil de pauvreté. Interrogé au sujet d'une éventuelle cartographie de la présence terroriste en Algérie, il a indiqué qu'il n'y a pas de réorganisation de groupes terroristes et que les mouvements terroristes sont dus à l'efficacité des services de sécurité qui les ont poussés à fuir pour se réfugier dan des zones moins sécurisées. Il s'est refusé à tout commentaire au sujet de Belmokhtar. Concernant les prisonniers algériens en Libye, il dira que le problème est réglé, rappelant qu'un accord pour l'échange des prisonniers a été signé entre les deux pays. Cela se fera dans un cadre légal et le respect des lois de chacun des deux pays, conclut-il. A. R.