Photo : Riad Par Y. Bouarfa Le déplacement de l'Entente de Sétif à Alger pour disputer la finale face aux Aurésiens du CA Batna en fut bien un, eu égard à l'ambiance des plus chaudes qui y régnait, et aussi à la valeur intrinsèque de son opposant du jour. Le club chaoui avait en effet mis tout en œuvre pour assurer la victoire, sans pour autant se défaire des règles de la cordialité, du fair-play et de la bienséance. Et c'est là un point tout à son honneur. L'explication est restée strictement sportive, avec cette pression bien forte par laquelle l'équipe cabiste a tenté d'intimider son opposant. L'ESS n'a toutefois pas perdu de sa lucidité et de son allant tout au long des quatre-vingt-dix minutes de jeu. Aussi a-t-il réussi à répondre du tac au tac, avec parfois un enchaînement dans les mouvements qui témoignait de sa clairvoyance, même dans les moments les plus difficiles. Tout cela grâce à un dispositif tactique adéquat qui a permis à l'ensemble de maîtriser le compartiment de l'entrejeu en particulier et d'assurer par là même une bonne homogénéité collective. Hormis une entame timide qui avait duré un bon quart d'heure et qui avait encouragé les Batnéens à oser quelques offensives, notamment le lob raté de l'attaquant Bourahli, seul face au gardien international Fawzi Chaouchi (22e), les hommes de l'entraîneur Zekri ont pris pratiquement à leur compte le reste de la partie pour asseoir une domination que les coéquipiers du capitaine Aribi avaient bien du mal à contester. A cet égard, l'entraîneur ententiste a précisé qu'«en optant pour un schéma strict, on a surtout cherché à freiner l'élan d'un adversaire soutenu par un public bruyant. C'est grâce aux écrans défensifs que nous avons su monter pour empêcher le développement des actions offensives du CAB que notre défense n'a pas eu trop à se déployer, sachant que l'adversaire dispose de quelques éléments capables de faire la différence à tout moment. Ceux-ci ont été mis sous l'éteignoir grâce à un marquage à la culotte». En fait, ce sont surtout Amir Bourahli et Amine Boukhlouf qui ont été mis sous surveillance d'une manière constante, hypothéquant les chances de leur équipe. Les Batnéens, qui avaient bien du mal à soutenir le rythme imposé par cette pléiade de joueurs sétifiens très expérimentés, ne se remettront pas de ce coup du sort et Metref, encore de la tête, ponctuait un joli mouvement offensif emmené par Hadj Aïssa et relayé par Raho Slimane pour anéantir els espoirs aurésiens. Mustapha Biskri, l'entraîneur cabiste, a déclaré de son côté : «On savait que la rencontre était difficile à négocier, eu égard à la valeur de l'adversaire et à son expérience des compétitions régionales et africaines. Aussi ai-je tenu à insister auprès de mes joueurs pour un début en trombe, de manière à réussir à faire l'écart dès les 20 premières minutes. Ce qui n'a pu être réalisé comme prévu. Par la suite, notre tâche est devenue beaucoup plus compliquée avec le regain de confiance de l'opposant», ajoutant que son équipe, même si elle n'a pas réussi à l'emporter au cours de cette finale, garde ses chances intactes pour le maintien en division une où tout demeure possible. Décidément, rien n'est encore joué, quoique le capitaine cabiste Salim Aribi, demeure bien optimiste. «Nous saurons déjouer les dispositifs défensifs adverses pour construire les victoires, synonyme de maintien en division une», a-t-il confié. Quant à l'ESS, avec ce succès, elle qui reste en course en championnat et en Champions League africaine, orne sa belle vitrine d'une septième coupe, après celles décrochées en 1963, 1964, 1967, 1968, 1980 et 1989, confirmant ainsi une suprématie nationale que peu d'équipes peuvent se prévaloir de contester ces quatre dernières années.