Photo : Fouad S. Le secrétaire général du RND a adressé, hier, à l'occasion du 13e anniversaire de la création de son parti, une lettre à ses militants dans laquelle il est revenu sur les défis à relever et les acquis glanés durant plus d'une décennie d'existence. 13 ans de combat et de militantisme, signifient pour le leader du RND, une occasion pour faire l'état des lieux de sa famille politique, «jeune de par son court parcours, enracinée de part sa référence révolutionnaire, grande et mature de par ses exploits et ses réalisations débordant de nationalisme». Ce parti a encore de «beaux» jours devant lui, puisque, enchaîne Ouyahia, le Rassemblement national démocratique est prédisposé à se munir du courage et de la volonté nécessaire pour assumer davantage son rôle de «rempart» à ceux qui veulent déstabiliser le pays. Le soutien sans faille du RND, reconnaît Ouyahia, au président de la République depuis 1999, date de son élection à la tête du pays, est justifié par sa conviction de l'efficacité de son programme et ses perspectives prometteuses sur le chemin du redressement national. Passant à l'activité politique de sa formation, le patron du RND, se dit fier des résultats glanés par son parti, au côté de ses alliés de l'Alliance présidentielle, notamment durant les dernières élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Sur le plan économique, le SG du RND évoque les dernières mesures économiques adoptées par l'Algérie pour faire face à la crise financière. Ces mesures ont permis, selon lui, de franchir le «mur des lobbies de la rente et les multiples pressions internes et externes», puisqu'elles avaient pour ambition principale de protéger et de promouvoir le produit national. Cependant, recommande-t-il, «les revenus des hydrocarbures ne doivent être qu'un moyen pour se libérer de la dépendance de la même ressource en vue de passer à une économie s'appuyant sur la productivité nationale concurrentielle». Pour atteindre les objectifs escomptés, il est temps, selon M.Ouyahia, de veiller au changement des mentalités et des comportements malsains se traduisant ces jours-ci par «la prolifération de la corruption, du clientélisme, des dilapidations des deniers publics etc». «Ces fléaux vont gangrener les compétences nationales et spolieront l'avenir des futures générations. Ce qui oblige à combattre cette nouvelle forme de terrorisme à laquelle fait face l'Algérie, par la force de la loi, loin des campagnes occasionnelles et de l'instrumentalisation politiques», souligne M. Ouyahia qui affirme malgré tout, l'Algérie a «la force, la sagesse et la stabilité» nécessaires pour régler ses défaillances en toute «transparence». Il faut signaler que cette lettre a été lue, dans le cadre d'une conférence organisée par le bureau d'Alger de ce parti, hier, à l'hôtel Essafir. M. Harchoui Abdelkrim, membre du bureau national du RND et ex-ministre des Finances, a tenu à l'occasion d'un discours dans lequel il a réitéré les positions de sa formation et ce en se référant à chaque fois aux propos de son leader. Evoquant les dernières augmentations des salaires, sur lesquelles M. Ouyahia a émis quelques réserves, M. Harchoui déclarera «on a entendu dire que M. Ouyahia est contre ces augmentations. Ouyahia n'a envié personne», rétorque-t-il, expliquant cela par le souci de M. Ouyahia à prendre en compte la donne économique du pays et les exigences de l'heure. Tout en bannissant la politique de la surenchère et de la complaisance, le conférencier estime en sa qualité d'économiste qu'une économie forte ne s'effondre pas avec l'effondrement des prix du pétrole. D'après lui, s'attarder sur les périodes transitoires peut s'avérer dangereux pour le pays. Ce qui nécessite la prise charge des éventuels risques, en réhabilitant en premier lieu la notion de contrôle. Harchaoui souhaite, par ailleurs, l'évaluation de la «main tendue de l'Etat», pour se rendre compte des facilités accordées, entre autres questions liées au monde socioéconomique du pays, à l'exemple du pacte économique et social, devant subir selon lui des évaluations permanentes.