M. Mourad Medelci a été reçu à New York par le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, en marge des travaux de la conférence d'examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), a indiqué hier le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. L'entretien, auquel a assisté M. Mourad Benmhidi, représentant permanent de l'Algérie auprès de l'Organisation des Nations unies, a porté sur les relations entre l'Algérie et l'ONU et sur les questions d'ordre international et régional. Devant la huitième conférence d'examen du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui s'est tenue mardi à New York, le chef de la diplomatie algérienne, Mourad Medelci, a plaidé pour une utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, indiquant, dans ce cadre, que «l'Algérie fait partie de cette large majorité d'Etats qui a choisi de mettre l'atome au service exclusif des applications civiles y compris en matière de recherche et de développement, conformément aux dispositions du TNP». Il a également réitéré le soutien de l'Algérie au mandat de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) «dans la promotion des utilisations de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques ainsi qu'à toutes les initiatives régionales et internationales visant la diversification de la coopération scientifique et technique dans ce domaine». L'Algérie a présenté un rapport détaillé sur la mise en œuvre du TNP ainsi qu'un certain nombre de documents de travail sur les questions importantes à l'ordre du jour des commissions. Il s'agit, en premier lieu, a expliqué M. Medelci, de la question des garanties de sécurité aux Etats non dotés de l'arme nucléaire, qui «demeure la préoccupation majeure d'une large majorité d'Etats parties, y compris l'Algérie». Le ministre des AE a également rappelé l'objectif de la non-prolifération pour lequel l'Algérie propose un «renforcement de la mise en œuvre de l'article I du TNP par lequel les Etats parties se sont engagés à ne pas aider, encourager ou inciter les Etats non dotés d'armes nucléaires à acquérir de telles armes de quelque manière que ce soit». Evoquant l'initiative de la présidence algérienne de la conférence du désarmement en 2009, il a exprimé son regret que cette initiative «bien qu'approuvée à l'unanimité, n'ait pas encore été suivie d'action concrète». Il a souligné, enfin, qu'au regard du «blocage actuel, il revient à l'ensemble de la communauté internationale de rechercher les voies et moyens à même de relancer les travaux de la conférence de désarmement». Lors des travaux de la conférence sur le TNP, M. Medelci a eu une intense activité diplomatique marquée par les entretiens ayant porté sur les questions d'intérêt commun aux plans bilatéral, régional et international, a-t-on précisé. A. R.