Cancer du col de l'utérus : la vaccination, moyen essentiel de protection L'Algérie enregistre plus de 3 000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus annuellement. La vaccination demeure l'un des moyens de prévenir ce cancer. L'introduction de ce vaccin est l'un des plaidoyers des spécialistes, qui estiment que c'est «le seul moyen de réduire les taux alarmants de cas enregistrés jusque-là». «Le cancer du col de l'utérus arrive en deuxième position après celui du sein», a estimé le professeur Bouzekrini, président de la Société algérienne de fertilité et contraception (SAFEC), à l'occasion des journées organisées à l'hôtel Sheraton. Plus de 2 800 mammographies durant le premier trimestre 2010 Dans le cadre du dépistage précoce du cancer du sein, plus de 2 800 actes de mammographie ont été enregistrés durant le premier trimestre de 2010 par la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS). Cette opération, la première du genre, lancée le 2 janvier dernier, s'est déroulée au niveau des quatre centres régionaux de dépistage relevant de la CNAS (Maghnia, Constantine, Jijel et Laghouat) en plus du centre du port d'Alger, qui se charge de la coordination entre les centres régionaux. Parmi 5 314 femmes assurées sociales et ayants droit qui ont subi des consultations médicales sur le dépistage précoce du cancer du sein au niveau de ces centres, quelque 2 807 ont bénéficié d'une mammographie. Ces consultations ont permis la détection de 15 cas de cancer du sein à un stade «plus ou moins avancé» et 38 cas suspects, soit 0,53% de l'ensemble des cas qui ont subi ces examens médicaux. L'opération, qui devrait concerner environ 30 000 femmes assurées et ayants droit âgées de 40 ans et plus, a eu lieu sous la supervision d'une équipe composée d'employés de la CNAS, dont 11 spécialistes en radiologie et d'assistantes sociales chargées de la sensibilisation quant à l'importance du dépistage précoce du cancer du sein. Pour rappel, l'Algérie a enregistré en 2009, 9 000 nouveaux cas de cancer du sein. Le combat des associations d'aide aux cancéreux se poursuit En dépit des nombreuses promesses du ministre de la Santé, la souffrance des malades cancéreux est quotidienne. Les problèmes d'accès aux soins, (radiothérapie, chimiothérapie…) demeurent entiers. Les associations d'aide aux malades cancéreux, à l'exemple d'El Amel et Nour Doha, poursuivent depuis des années leur combat pour permettre aux malades issus des différentes régions du pays de pouvoir bénéficier de soins. Sur le terrain, ces patients continuent de souffrir d'insuffisances, comme l'épineux problème du manque de médicaments et de réactifs utilisés dans la thérapie et le diagnostic, qui se posent avec acuité, notamment pour les malades atteints de cancer du sein. Le sempiternel problème de la radiothérapie se pose pour nombre de malades en attente de rendez-vous depuis plusieurs mois. Seuls deux centres anti-cancer sont équipés en matériel de radiothérapie sur les cinq actuellement existants au niveau national. Le CPMC d'Alger et le Centre de Blida sont saturés et n'arrivent plus à assurer la prise en charge des malades qui y affluent de partout.