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Gilles Manceron : «La campagne contre Hors-la-loi est un combat d'arrière-garde»
Il affirme que la reconnaissance officielle de la France de ces crimes est inévitable
Publié dans La Tribune le 09 - 05 - 2010

L'historien français Gilles Manceron est parmi les rares personnes ayant vu Hors-la-loi, le dernier film de Rachid Bouchareb qui représentera l'Algérie au prochain Festival du cinéma de Cannes. Il est également l'un des signataires d'un texte publié par une douzaine d'historiens et de créateurs, dénonçant la campagne virulente menée contre ce film. Dans un entretien accordé à l'APS, Gilles Manceron apporte des éclairages sur cette campagne et pose la problématique de l'écriture de l'histoire coloniale de la France. Il considère les appels à l'interdiction de ce film identiques à ceux qui ont conduit à l'adoption en France en 2005 de la loi «scandaleuse sur les aspects positifs de la colonisation». Ne mâchant pas ces mots, l'historien affirme que ces réactions «témoignent d'une sorte de réveil des milieux nostalgiques du temps des colonies. Ils ont trouvé un nouvel élan en cherchant dans un certain nombre
d'événements qui se sont produits dans le monde arabo-musulman après le 11 septembre 2001 des arguments pour discréditer les mouvements d'indépendance nationale d'hier et justifier la domination coloniale qu'ils ont combattue». Selon lui, ces courants cherchent à réagir à tout un travail historique qui se fait en France sur la colonisation et qui a conduit la presse, l'édition et l'enseignement à dire de plus en plus de vérités sur la violence coloniale. Serein quant à la riposte qui fait face à ces courants «portés par des personnes vieillissantes», Gilles Manceron affirme qu'en France, ils sont nombreux à s'opposer à la censure. Revenant au film de Rachid Bouchareb, Manceron affirme que ceux qui s'opposent à Hors-la-loi voudraient «qu'on montre, par exemple, comme des “traîtres” les Français qui ont aidé les militants du FLN, alors que c'était des gens qui condamnaient le colonialisme notamment au nom des droits de l'homme et qui considéraient que, puisque les militants algériens luttaient pour la justice, ils méritaient leur solidarité». Convaincu, Gilles Manceron dit «à mon avis, les Français qui ont aidé le FLN ont, au contraire, sauvé l'honneur de la France». Le signataire d'un appel dénonçant la campagne contre l'œuvre de Rachid Bouchareb a précisé que l'idée de cet appel est née parmi des historiens et des personnes attachées à la liberté de la création artistique qui sont opposés à la prétention des Etats à définir des «vérités officielles». Mieux, l'historien affirme que certains sujets frappés d'une chape de plomb, sont largement soulevée ces dernières années, à la demande des jeunes générations qui veulent comprendre comment il a été possible qu'il y ait eu si peu de liberté, d'égalité et de fraternité dans les colonies de la République française «les choses avancent. Le combat de ces élus du Midi de la France contre le film “Hors-la-loi” est un combat d'arrière garde. Des associations, des municipalités, ont manifesté pour demander que l'Etat reconnaisse ses responsabilités dans les massacres coloniaux comme ceux de mai 1945 dans l'Est algérien ou d'octobre 1961 à Paris. Mais il y a des blocages du côté de l'extrême droite, des anciens de l'OAS qui sont loin de représenter tous les rapatriés d'Algérie mais qui sont très actifs et très bruyants, notamment dans le Midi, et du côté de la majorité actuelle qui veut absolument faire plaisir à cette frange de l'opinion». Ces blocages ne pourront pas continuer éternellement «tôt ou tard, il devra y avoir une reconnaissance officielle de la part des autorités françaises», conclut Gilles Manceron.

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