Au moins 32 personnes ont été tuées et plus de 100 blessées hier en Irak dans une vague d'attentats ayant notamment visé les forces de sécurité et une mosquée chiite au sud de Baghdad, selon un nouveau bilan des sources de sécurité. Dans la ville de Souwayra, à une soixantaine de kilomètres au sud de la capitale, une bombe a explosé près d'une mosquée chiite. Des passants ont accouru pour secourir les premières victimes quand une voiture piégée a explosé sur les lieux. Au total, onze personnes ont été tuées et 70 blessées dans ce double attentat, selon les derniers bilans fournis aux agences de presse. Neuf autres personnes, en majorité des membres des forces de sécurité, ont aussi péri et 24 autres ont été blessées dans des tirs et des attentats à la bombe ayant visé des points de contrôle militaires à Baghdad, a indiqué une source au ministère de l'Intérieur. Il s'agit, selon le porte-parole du commandement militaire de la capitale, Qassem Atta, d'«opérations coordonnées qui font partie des actions terroristes auxquelles doivent faire face quotidiennement les forces de sécurité». Dans une explosion de bombe survenue à Tarmiya (nord de Baghdad), un civil et trois gardes du corps du maire de cette ville ont également été tués. Le maire a été blessé avec 15 autres personnes dans l'attaque qui a visé leur convoi, ont précisé les mêmes sources. D'autres attentats perpétrés contre des maisons appartenant à des membres des forces de sécurité à Fallouja à l'ouest de la capitale ont fait quatre morts, dont deux policiers. Deux personnes ont été tuées par l'explosion d'une bombe dans un magasin de primeurs à Iskandariya, au sud de Baghdad, alors que deux peshmergas, soit les combattants kurdes, ont péri dans un attentat suicide à la voiture piégée près de Mossoul, à 350 km au nord de la capitale irakienne, selon la police. Selon une source sécuritaire, il s'agirait d'opérations coordonnées qui font partie des actions terroristes auxquelles doivent faire face quotidiennement les forces de sécurité. Plus de 11 500 policiers et militaires ont été tués depuis l'invasion de l'Irak conduite par les Américains en 2003. Cette vague d'attentats intervient trois semaines après la mort des deux principaux chefs de la branche irakienne d'El Qaïda, Abou Omar El Bagdadi et Abou Ayyoub El Masri, tués dans des opérations conjointes des forces irakiennes et américaines dans un fief sunnite au nord de Baghdad.