Violence n Plusieurs attentats ont été perpétrés ce lundi matin à Bagdad et ses environs, faisant 32 morts et une centaine de blessés, dont des soldats et des policiers. Dans la ville de Souwayra, à une soixantaine de kilomètres au sud de Bagdad, une bombe a explosé près d'une mosquée chiite. Des passants ont accouru pour secourir les premières victimes quand une voiture piégée a explosé sur les lieux. Au total, onze personnes ont été tuées et 70 blessées dans ce double attentat, selon un nouveau bilan fourni par un lieutenant de police. Dans la capitale irakienne, des tirs et des attentats à la bombe ont visé des points de contrôle militaires faisant neuf morts et 24 blessés, en majorité des membres des forces de sécurité, a indiqué une source au ministère de l'Intérieur. «Les attaques ont commencé à 6h 30 (3h 30 GMT) et ont duré jusqu'aux alentours de 8h 00 (5h 00 GMT)», a-t-elle ajouté. «Il s'agit d'opérations coordonnées qui font partie des actions terroristes auxquelles doivent faire face quotidiennement les forces de sécurité», a expliqué le porte-parole du commandement militaire de Bagdad. Plus de 11 500 policiers et militaires ont été tués depuis l'invasion de l'Irak conduite par les Etats-Unis en 2003. Parmi les autres victimes de cette journée sanglante, figurent également un civil et trois gardes du corps du maire de la ville de Tarmiya située à 45 km au nord de Bagdad, Mohammed Jassem al Mashhadani, dont le convoi a été visé par une bombe. Le maire a été blessé dans l'attaque avec 15 autres personnes. A Fallouja, un ancien bastion de la rébellion sunnite et d'Al-Qaîda à l'ouest de Bagdad, quatre personnes, dont deux policiers, ont été tuées dans des attentats contre des maisons appartenant à des membres des forces de sécurité. A Iskandariya, à 50 km au sud de Bagdad, deux personnes ont été tuées par l'explosion d'une bombe dans un magasin de primeurs alors que deux peshmergas (combattants kurdes) ont péri dans un attentat suicide à la voiture piégée près de Mossoul, à 350 km au nord de Bagdad. Près de la ville de Balad, à 70 kilomètres au nord du pays, deux pèlerins iraniens ont été blessés dans l'explosion d'une bombe au passage de leur bus. Cette vague d'attentats intervient trois semaines après la mort des deux principaux chefs de la branche irakienne d'Al-Qaîda, Abou Omar al-Bagdadi et Abou Ayyoub al-Masri, tués dans des opérations conjointes des forces irakiennes et américaines dans un fief sunnite au nord de Bagdad. R. I. / Agences