Photo : Riad Par Abdelghani Aïchoun Cette saison encore, plusieurs clubs vont représenter l'Algérie dans des compétitions continentales ou régionales. La JSK et l'ASO, leader et second du championnat, vont participer à la Ligue africaine des champions. La JSMB, qui a remporté la Coupe d'Algérie, va, quant à elle, prendre part à la Coupe de la CAF. L'ESS, l'USMA et l'USMAn participeront à la Ligue arabe des champions. Donc, pas moins de six clubs défendront les couleurs algériennes dans diverses compétitions. Ce qui est considérable puisque ce nombre représente un peu plus du tiers du nombre des équipes qui animent le Championnat algérien de la division une (16). Evidemment, cela ne veut pas dire que le niveau du football national est élevé. C'est une question de quota. D'ailleurs, si l'on se réfère aux résultats, à part la JSK, qui, à deux reprises, a atteint la phase de poules de la Ligue africaine, et l'ESS qui a remporté la coupe de la Ligue arabe des champions deux fois de suite, les autres clubs peinent à passer le cap des tout premiers tours pour ne pas dire des tours préliminaires. A l'occasion de tels rendez-vous, les amoureux de la balle ronde, en Algérie, se rendent compte que notre football a énormément reculé si on le compare avec certaines autres nations comme la Tunisie, laquelle, à chaque fois, a un nombre important de clubs qui arrivent à un stade avancé des compétitions africaines. Mais il faut relever quand même que la JSK, en Ligue africaine, et l'ESS, en Ligue arabe, font de leur mieux pour donner «la meilleure» image possible des clubs algériens. Les Canaris visent la Ligue africaine des champions Les Kabyles ont terminé la saison passée (2007–2008) à la tête du tableau. De ce fait, ils disputeront, à partir du mois de mars prochain, la prestigieuse compétition de la Ligue africaine des champions. Après deux qualifications d'affilée à la phase de poules (2006 et 2007), la JSK a raté cette fois le coche en se faisant éliminer en huitièmes de finale. C'est pour cela qu'elle a été versée en Coupe de la CAF. L'équipe chère au président Moh Cherif Hannachi a rencontré, en juillet dernier, le club camerounais des Astres de Douala au second tour des huitièmes de finale. Après un match «chaotique», à l'aller à Tizi Ouzou même (1–1), l'équipe a pu se surpasser au retour en allant vaincre au Cameroun les Astres de Douala (1–0). La JSK est donc qualifiée pour la phase de poules de la Coupe de la CAF. Ainsi, avant d'entamer la Ligue africaine des champions dans quelques mois, elle devra terminer la Coupe de la CAF. La phase de poules débutera en ce mois d'août. La JSK est donc le seul club algérien qui dispute actuellement une compétition internationale. A ce stade, les choses ne seront pas du tout faciles pour les Kabyles. Dans leur groupe B, il y a également El Marikh (Soudan), Ashanté Kotoko (Ghana) et l'Etoile du Sahel (Tunisie). Dans le groupe A, il y a le Club africain et le CS sfaxien (Tunisie), Inter Club (Angola) et Haras El Houdoud (Egypte). C'est dire que les choses ne sont pas du tout aisées, d'autant plus que, contrairement à la Ligue africaine, en Coupe de la CAF, ce ne sont pas deux clubs qui se qualifieront, au terme de la phase de poules, aux demi-finales, mais une seule équipe de chaque groupe qui accédera directement en finale. En tout cas, les responsables du club de Tizi Ouzou ont, quelque part, revu leurs objectifs. Après avoir déclaré dans un premier temps que cette compétition n'était pas un objectif, voilà qu'ils ont indiqué que dorénavant ça l'est. Peut-être la victoire au Cameroun face aux Astres de Douala les a-t-elle fait changer d'avis. D'un autre côté, si les dirigeants kabyles avaient, par le passé, refusé de prendre part à la Ligue arabe des champions, la manne financière qui découle d'une probable qualification à une finale ou même à une demi-finale les a poussés à réfléchir à y participer. Il n'y a qu'à voir «l'aisance» financière de l'ESS qui, depuis deux saisons, s'offre les joueurs qu'elle veut. Ce qui n'est pas le cas, apparemment, de la JSK. Comme signalé plus haut, deux autres équipes algériennes sont engagées dans des compétitions africaines : l'ASO accompagnera la JSK en Ligue africaine des champions et la JSMB, qui participera pour la première fois de son histoire à une compétition internationale, la Coupe de la CAF. Un challenge assez intéressant pour les deux équipes qui aspirent à faire bonne figure et tenteront de s'affirmer sur le plan continental. Mais il faut dire que la mission ne sera pas facile pour eux. Le plus important étant d'aller le plus loin possible dans la compétition. Le reste suivra. L'ESS à la recherche d'un troisième titre arabe d'affilée Les Aigles noirs sont redoutés par tous les clubs arabes. Du moins par ceux qui participent à la Ligue arabe des champions, parce qu'il y en a certains, à l'image d'El Ahly d'Egypte, qui refusent d'y adhérer. Il est vrai que, pour un club qui participe à la Ligue africaine des champions, c'est assez délicat. Le calendrier ne pourra pas arranger tout le monde. Mais, à partir du moment où le système de compétition de cette compétition arabe a été revu, puisque dorénavant il n'y a pas de groupe (ce sera par élimination directe du début jusqu'à la fin), il faut s'attendre à ce que d'autres clubs s'engagent. En tout état de cause, le club des Hauts Plateaux s'est fait une réputation. Il y a quelques semaines, il a remporté, face au WAC (Maroc), son second titre arabe consécutif. Le premier, l'ESS l'avait décroché une année auparavant face à El Fayçali (Jordanie). Cette fois encore, Hadjaoui et ses coéquipiers devront défendre leur sacre. La sixième édition débutera durant le mois d'octobre prochain. Il faut dire que le fait de remporter ce titre arabe aide beaucoup du moment que le vainqueur repartira chez lui avec un pactole d'environ 15 milliards de centimes. C'est cela qui fait que les clubs algériens commencent à s'intéresser de plus en plus à cette ligue. Elle est moins coûteuse que les compétitions africaines -les distances à parcourir sont moins longues et les vols disponibles– et beaucoup plus lucrative. De plus, le niveau est moins relevé qu'en Afrique. D'ailleurs, depuis deux saisons déjà, l'USMA prend part à cette compétition. Même les dirigeants de la JSK ont émis le vœu de faire participer leur club. Plusieurs autres équipes rêvent de jouer la Ligue arabe des champions. Evidemment, cela ne veut pas dire qu'elle est à la portée de tout le monde. La compétition est difficile et si l'ESS a pu s'imposer ces deux dernières années, c'est parce qu'elle est composée de joueurs talentueux conjugués à la bonne volonté des dirigeants sétifiens qui ont tout fait pour que leur équipe soit stable au maximum sur le plan de l'effectif ou du staff technique. C'est dire qu'il y a un travail qui se fait et ce n'est nullement le fruit du hasard. De plus, l'ESS, durant cette même période, joue les premiers rôles dans le Championnat national. Pour terminer, il est utile de signaler que, pour cette édition, deux autres clubs algériens devraient entrer en lice. Il s'agit de l'USM Alger et de l'USM Annaba. Si le club algérois a eu déjà une expérience, quoique malheureuse, en Ligue des champions, en prenant part au premier tour de la cinquième édition, en revanche, c'est une première expérience pour le club annabi.