Photo : Riad Par Faouzia Ababsa Abdelmadjid Sidi Saïd n'a pas été ménagé par les journalistes. En marge des travaux de la 33e session du conseil général de l'Organisation syndicale de l'Unité africaine qui ont débuté hier à l'hôtel Aurassi à Alger, il a été harcelé par les questions des représentants des organes de presse. Notamment à propos de la grève des cheminots qui est entrée hier dans sa quatrième journée. «Elle dénote la bonne santé de l'UGTA», lancera le patron de la Centrale syndicale. Il explique cela par, d'un côté, l'organisation d'un colloque international et, de l'autre, par une activité syndicale, c'est-à-dire la grève des cheminots. «Ce n'est pas un tabou, et c'est leur droit le plus absolu. Ils sont en train d'exprimer une revendication. C'est un mouvement des plus logiques et légitimes.» M. Sidi Saïd a également affirmé que les travailleurs de la SNTF ne sont pas livrés à leur sort, puisqu'ils ont une fédération derrière eux. Il précisera par ailleurs que c'est l'une des 5 fédérations de l'UGTA qui n'a pas signé la convention collective. Il s'agit maintenant, selon le secrétaire général de la Centrale syndicale, de trouver un moyen de mettre les deux parties autour de la table et de recourir à l'arbitrage par le biais du secrétaire national chargé des conflits sociaux et du représentant du ministère des Transports chargé du dossier des conventions. Le but étant d'arriver à ce que les cheminots obtiennent une augmentation de salaires. Tout en rappelant que la SNTF, qui est un service public, vit un véritable problème de trésorerie, l'orateur restera cependant optimiste en laissant entendre qu'un compromis était possible. Par ailleurs, et concernant la non-tenue de la tripartite prévue à la fin du mois de mars dernier, M. Sidi Saïd indiquera que ce report est dû au fait que les groupes mis en place par la dernière tripartite des 2 et 3 décembre 2009 n'ont pas encore achevé leur travaux. «On va à une tripartite lorsqu'il y a consensus ou un recours à l'arbitrage. Mais, rassurez-vous, il n'y a pas de clash entre les partenaires.» Invité à s'exprimer sur la remise en cause du départ à la retraite sans conditions d'âge qui est rejeté par les travailleurs, le secrétaire général de l'UGTA indiquera que les partenaires sociaux ont fait, chacun en ce qui le concerne, des propositions, mais il refusera de dévoiler celles émises par son organisation. Enfin, il fera part de la disponibilité des éditeurs de journaux privés à négocier la convention collective (en voie d'achèvement) qui sera proposée par la Fédération nationale des journalistes algériens affiliée à l'UGTA.