L'APN a repris hier ses travaux en séance plénière consacrée aux questions orales. Neuf questions écrites ont été adressées aux premiers responsables des secteurs du Commerce, de la Santé, de l'Aménagement du territoire, de la Culture et du Travail. Tous les ministres concernés ont fait le déplacement à l'hémicycle Zirout Youcef. Mais les élus du peuple ont fait défaut, à l'exception d'une poignée, notamment les auteurs des questions orales. Interrogé sur l'anarchie qui règne au niveau des marchés de gros et de proximité, El Hachemi Djaâboub ministre du Commerce, a annoncé l'accélération des procédures de mise à niveau des marchés de gros des fruits et légumes : « Il existe effectivement une anarchie totale au niveau de ces marchés, nous allons y remédier et, à cet effet, une réunion regroupant les directeurs du commerce à travers le pays se tiendra incessamment afin de réunir toutes les conditions de mise à niveau de ces marchés. » M. Djaâboub envisage de sévir et a promis de sanctionner les communes qui ne respectent pas les critères énoncés dans la loi : « Nous allons agir pour obliger les communes qui gèrent ces marchés à se mettre rapidement en conformité avec les cahiers de charges et les clauses du décret, publié l'année dernière, relatif à la mise à niveau des marchés des fruits et légumes. » Un délai de six mois est accordé aux communes pour se conformer aux cahiers des charges. Dans le cas contraire, le ministre menace de fermer les locaux. Le ministre n'est pas satisfait de la gestion actuelle de ces structures livrées à des privés, et accuse ces derniers de ne s'intéresser qu'au gain facile, reléguant ainsi au second plan le respect des normes. « Le privé a montré ses limites. Il suffit de voir l'anarchie qui caractérise les horaires d'ouverture et de fermeture des marchés et qui déstabilise les prix », a indiqué le ministre. Pour ce qui est de la création d'une Entreprise publique économique (EPE) qui sera chargée de gérer les marchés à caractère national, comme décidé récemment par le Conseil des participations de l'Etat, le ministre a précisé que « la première mission qui lui sera donnée est la soumission et récupération de ces marchés pour y assurer une gestion rigoureuse, transparente et viable ». Evoquant le financement de cette mise à niveau, le ministre a précisé qu'une « convention de financement sera discutée avec la Banque de Développement rural (BADR) ». S'agissant des marchés de proximité et des marchés couverts se trouvant, de l'avis même du ministre, dans une situation de délabrement avancé, leur réfection et leur mise à niveau est à l'ordre du jour. Cette restructuration vise à résorber ces espaces informels et mettre à la disposition de leurs propriétaires des locaux décents. Par ailleurs, M. Djaâboub a indiqué qu'un premier abattoir à caractère national sera incessamment construit dans la wilaya de Djelfa, pionnière dans l'élevage et la commercialisation du bétail, des abattoirs à vocation régionale seront également créés ainsi que des chambre froides. Le ministre du Commerce est revenu également sur l'accord d'association avec l'Union européenne. Il a indiqué que l'Algérie plaidera lors du 5e Conseil d'association avec L'Union européenne, prévu le 15 juin à Bruxelles, pour une révision des clauses à même de les rendre « plus équitables pour tous » et à cause d'« anomalies » et d'« imperfections » qui ont été constatées dans l'application de cet accord.