Près de 400 participants, représentant 85 organisations syndicales, ont pris part hier à la 33e session du conseil général de l'Organisation syndicale de l'unité africaine (OUSA). Cette rencontre continentale, qui s'étalera sur cinq jours, a débuté hier à l'hôtel El Aurassi d'Alger, sur le thème « Le dialogue social en Afrique... l'expérience algérienne ». Les fédérations syndicales nationales affiliées à l'UGTA étaient présentes à ce rendez-vous, le ministre du Travail, Tayeb Louh, et Abdelaziz Belkhadem, en sa qualité de représentant du président de la République, assistaient également à l'ouverture des travaux. Les seuls absents à ce conclave étaient les syndicats autonomes. Pourquoi ? Selon les explications de Sidi Saïd, patron de l'UGTA, les syndicats autonomes algériens ne font pas partie de l'OUSA. « Il s'agit là d'une activité qui concerne exclusivement l'OUSA. Les syndicats autonomes ne sont pas affiliés à notre organisation », a fait remarquer un de ses membres. Pour l'OUSA, l'Algérie est un modèle en matière de dialogue social ! Comment et pourquoi lorsqu'on sait que les grèves cycliques sont devenues monnaie courante en Algérie, certains syndicats autonomes sont réprimés et subissent des pressions au quotidien ? Le directeur régional du Bureau international du travail (BIT) pour l'Afrique, Dan Charles, persiste et signe que l'Algérie figure, avec l'Afrique du Sud et le Nigeria, parmi les pays qui favorisent le dialogue social en organisant des tripartites et bipartites. .