Maceo Parker n'écoute aucune musique. Il ne regarde que des westerns. C'est un véritable «tireur» funky. Son souffle ne veut rien céder aux autres influences musicales. Il a cependant des préférences pour Usher Maxwell car sa fille âgée de 23 ans les écoute à la maison. Il ne cache pas non plus son penchant pour Prince. «L'élection d'Obama m'a juste fait pleuré, mais elle n'a pas influencé mes tendances musicales», dira-t-il. Fidèle à ses repères, voire à ses croyances musicales, Maceo Parker, l'ex-instrumentiste figurant dans l'orchestre de James Brown qu'il a accompagné une vingtaine d'années avant d'embrasser une autre carrière avec Prince, n'aura accordé à la presse qu'une vingtaine de minutes pour quelques réponses relatives à son parcours artistique et musical. «James Brown m'a vu jouer au collège et c'est ainsi que la relation s'est tissée. J'étais donc au bon endroit pour attirer son attention. Ce fut pour moi une expérience excitante d'avoir fait partie des formation», devait nous répondre le musicien. Questionné sur le regard qu'il porte sur le jazz fusion, Maceo a presque haussé le ton en récusant ce genre. «Je ne pense rien !! Je ne veux pas écouter des sons qui ne m'intéressent pas dans ma musique. Cela pourrait m'influencer. Seul le funk est mon son propre car c'est ma musique.»Evoquant sa carrière de sideman, le saxophoniste use d'une image pour expliquer son itinéraire. «Quand on est petit aux côtés de ses parents dans une voiture, on est tenté de prendre le volant. Quelques années plus tard, on demande à sa mère de nous laisser conduire. C'est la même chose avec la musique. Tu fais ta musique comme tu la ressens. A l'intérieur du studio, tu as la possibilité de lancer des artistes, d'arranger des solos…» dira-t-il. Et de renchérir : «J'étais toujours content de travailler avec n'importe quel musicien. Mon intention était toujours la même.» «J'aime voyager à travers le monde et faire ce que je fais. J'ai commencé à avoir ce plaisir, alors jeune collégien. Mes camarades musiciens enseignaient la musique alors que moi je recherchais l'évasion, la musique et la scène. Là où je vais, en Russie, en Chine, au Japon, ou en Afrique, je prends toujours plaisir à faire de la musique», ajoutera le musicien. A propos de la musique algérienne et africaine, il avouera : «En fait, je n'ai pas d'idée sur ces musiques et, comme je l'ai dit, je n'essaye pas d'écouter les autres musiques. Mon temps est meublé de westerns. Quant à l'Afrique, je m'y sens bien. Le continent est connu pour ses rythmes. Je suis chanceux car, à travers le nom de James Brown, les gens me connaissent et mon nom figure dans les supports CD et DVD de cet artiste.» Enfin, Maceo Parker laissera entendre en réponse à une dernière question sur le parcours de ses enfants qu'il ne les pousse pas à devenir musiciens. «Mon père qui lavait des vêtements ne m'a rien imposé. Ce sera pareil pour mes enfants. Cependant, je pressens que mon petit-fils âgé de 4 ans deviendra musicien d'autant que son père est enseignant de musique et joue dans un groupe.»