Israël affame les enfants de Ghaza depuis plus de trois ans afin d'isoler Hamas avec la bénédiction de l'Egypte, de la Jordanie et de l'Arabie saoudite. Une attaque meurtrière et atroce a été déclenchée en 1988 contre les populations de Ghaza pour les punir avec la complicité des même pas arabes et de l'Autorité palestinienne. Avant la machine de mort israélienne, c'était le Fatah qui avait tenté une incursion dans Ghaza dans l'espoir d'affaiblir militairement le Hamas, déclenchant ainsi une guerre civile qui a fait beaucoup de victimes. Pendant que les frères ennemis s'entretuaient, Israël se frottait les mains et certains pays voisins soutenaient ouvertement le Fatah contre le Hamas comme si l'anéantissement du Hamas et les négociations avec Israël allaient permettre l'avènement de l'Etat de Palestine sur un territoire viable. L'Europe et l'Amérique ont soutenu le blocus contre Ghaza, qualifiant le Hamas d'organisation terroriste, pour justifier leur position. Les démocraties occidentales ne savent plus où donner de la tête. Lorsque le Hamas a été le parti majoritaire lors des dernières législatives et qu'à ce titre ses élus et le gouvernement issu de la majorité ont exercé leurs prérogatives notamment en refusant de faire d'autres concessions à Israël, l'Europe et les Etats-Unis ont soutenu Abbas qui était prêt à toutes les concessions et ont montré du doigt le Hamas et son gouvernement comme responsable du blocage des négociations et du processus de paix. Le limogeage de Hania et de son gouvernement n'a pas réglé le blocage chronique d'un processus qu'Israël veut à sa mesure. L'élection d'Obama n'a rien changé à la donne moyen-orientale ni à l'attitude d'Israël. Les promesses d'Obama ont montré leurs limites et Israël sait que l'administration américaine ne fera rien contre Tel-Aviv. C'est ce qui explique la réaction barbare de Tsahal contre une flottille civile humanitaire. Israël sait aussi que l'attitude passive des Arabes renforce sa politique et encourage son arrogance aussi bien envers les Palestiniens qu'envers tous ceux qui tentent de remettre en cause l'occupation et le blocus contre Ghaza. Si les ambassades d'Israël au Caire et à Aman n'ont pas été fermées lors de l'agression contre Ghaza, ce n'est certainement pas l'acte de piraterie contre la Flottille de la liberté qui motiverait l'Egypte et la Jordanie pour se décider à le faire. La Ligue arabe a tenu un énième conseil d'urgence inutile. Le Conseil de sécurité a tenté de condamner l'agression contre la flottille mais en vain. Washington en a décidé autrement, ce qui révèle les intentions réelles d'Obama qui a les poings liés face au lobby sioniste et aux intérêts géostratégiques des Etats-Unis avec Israël. Seules les opinions publiques internationales ont réagi avec force, faisant de Ghaza la nouvelle conscience de l'humanité, en estimant qu'Israël commet les mêmes crimes de guerre contre l'humanité que ceux commis par les nazis. A. G.