Photo : M. Hacène De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar Les besoins en matière de développement local et régional sont encore énormes. Malgré les avancées réalisées dernièrement dans la quasi-majorité des secteurs d'activité, les attentes des citoyens et de leurs représentants pour les cinq prochaines années n'ont d'égales que les espoirs suscités par les précédents programmes lancés dans ce sens par l'Etat. Les services publics, le cadre de vie, l'habitat, l'emploi, l'infrastructure de base, l'aide à la création d'entreprises, la lutte contre l'exclusion et les disparités sociales, les citoyens tablent sur le plan quinquennal 2010/2014 pour améliorer davantage tous ces indices qui ont un impact direct sur leur vie de tous les jours. Rappelons à ce propos que le Conseil des ministres a adopté récemment un plan d'investissement colossal de 286 milliards de dollars pour accompagner le développement du pays. L'entreprise a été unanimement saluée par l'ensemble des acteurs de la société civile algérienne. Politiques, syndicalistes, chefs d'entreprises, organisations de masse et mouvement associatif ont applaudi des deux mains l'annonce de cet engagement gigantesque des pouvoirs publics, en soulignant au passage la double nécessité d'une meilleure définition des priorités et d'une conduite optimale des projets retenus. La Chambre de commerce et d'industrie «Soummam», qui regroupe les opérateurs économiques des wilayas de Béjaïa, Sétif et Bordj Bou Arréridj, a accueilli ce programme avec «un immense soulagement et une grande satisfaction», dans la mesure où «il entraînera à coup sûr plus de croissance», lit-on dans le communiqué de la CCIS. La Chambre insiste cependant sur «la préférence nationale dans l'attribution des marchés et l'aide aux PME locales» afin de garantir un développement durable et harmonieux à moyens et long termes. Selon les rédacteurs du communiqué, de telles dispositions permettraient aux entreprises algériennes d'«accumuler davantage d'expérience et d'expertise pour faire face dorénavant à la concurrence étrangère, et participeraient à la création d'emplois stables avec à la clé une meilleure redistribution des revenus». Un vœu qui enregistre déjà un début de réponse à travers le lancement d'un projet national de mise à niveau au profit de 1.500 PME. En termes d'impact sur la région, la CCIS estime que ce plan va permettre à la wilaya de Béjaïa de «combler son retard dans bon nombre de domaines, notamment les infrastructures routières et portuaires, le commerce et l'industrie, eau potable, santé, habitat et tourisme…» est-il écrit en guise de conclusion. De son côté, l'APW, par la voix de son président Hamid Ferhat, plaide pour plus de transparence et une large participation dans la gestion et la conduite de ce plan. «Béjaïa cumule un retard de plus d'une décennie sur le plan du développement. Un plan spécial de 54 milliards de dinars est encore nécessaire pour la mise à niveau de notre wilaya en plus des 265 milliards de dinars constituant les propositions du programme normal pour le quinquennat 2009/2014», tient-il à souligner. Mais pour atteindre les objectifs assignés à ce plan, le même responsable insiste sur «la mobilisation des compétences locales, l'attribution de larges prérogatives de contrôle et de suivi au profit des élus locaux, et le dégagement de nouvelles réserves foncières à cet effet». En gros, les pouvoirs exécutifs, le patronat et les représentants de la population sont d'accord pour mettre à profit ce plan quinquennal 2010 / 2014 afin de rattraper le retard de accumulé par la région en matière de développement.