De notre envoyé spécial à Polokwane en Afrique du Sud Amirouche Yazid Accompagné de Karim Matmour, de Madjid Bougherra et d'Antar Yahia, le sélectionneur national Rabah Saadane a tenu hier en fin de journée une conférence de presse dans laquelle il est revenu sur plusieurs points liés au match d'aujourd'hui contre la Slovénie. Saadane dira à cet effet que «la pression sera beaucoup plus sur l'adversaire, qui est supérieur à nous, du moins sur le papier». Saadane ajoutera que le match sera très difficile devant un adversaire d'une grande valeur qui sait préserver la balle et qui sait concrétiser les occasions qu'il se crée. Comment Saadane compte t-il procéder pour empêcher la Slovénie d'asseoir sa domination ? Le sélectionneur national a souligné qu'il va mettre un schéma tactique adapté aux qualités des joueurs algériens. «Je sais que ce n'est pas parfait de notre côté. Nous tenterons cependant de compenser les défaillances constatées par la volonté des joueurs. L'essentiel, c'est que j'ai saisi de la volonté et de la motivation auprès de mes joueurs ces derniers jours de stage. Il y a une envie de faire quelques choses ici», a annoncé Saadane. Evoquant les choix à faire pour trouver la meilleure formule pour inquiéter le onze slovène, il promet d'aligner les éléments les plus prêts physiquement, moralement et les plus aptes techniquement. Sur la capacité des Verts à surmonter les moments difficiles, le coach a relevé que la sélection qu'il dirige a pris l'habitude d'évoluer avec des manques. L'essentiel, selon lui, est que les joueurs alignés répondent à l'attente. Rabah Saadane mise également sur la progression de la préparation des joueurs. «L'équipe est sur une phase ascendante», note Saadane qui a expliqué que, à deux exceptions près, il tient son équipe type. Les postes pour lesquels le coach national n'a pas tranché sont ceux de l'avant-centre et du milieu droit. Ce qui revient à comprendre manifestement qu'un autre réaménagement est possible pour le compartiment offensif. Les joueurs se sont exprimés avant d'aller prendre leur douche. Pour Karim Matmour, «la pression que nous subissons est plutôt positive. Elle va nous pousser à travailler mieux et aller de l'avant». Pour le 13 des Verts, «nous n'avons rien à craindre de l'adversaire. Cette équipe est solide, mais nous avons aussi nos arguments. L'essentiel est de partir d'ici sans rien regretter». De son côté, le défenseur Madjid Bougherra dira que «c'est un rêve qui aboutit. Nous commençons à sentir la pression, cela ne nous dérange pas, c'est la preuve que l'équipe grandit». Pour le néo-capitaine des Verts, Antar Yahia, «cette équipe s'est beaucoup battue pour arriver à ce stade. Nous avons envie de réussir quelque chose dans ce Mondial, la motivation est à son summum». Interrogé sur les méfaits de la pression, Antar rétorque : «Nous nous sommes toujours nourris de cette pression populaire.»