Plus de cinquante jours après le début de la marée noire dans le golfe du Mexique, British Petroleum, l'exploitant du puits de pétrole endommagé, est pointé du doigt, pour ce qui est de la sécurité de ses employés. Des agences de presse rapportent que de nombreux habitants du littoral du Golfe du Mexique, recrutés par BP pour nettoyer plages et marais, se plaignent de nausées et de difficultés respiratoires. Ils ajoutent que la société ne leur fournit ni gants, ni bottes, ni masques. Selon eux, la raison avancée par la compagnie pétrolière est que la vue à la télévision de personnels de nettoyage portant ce type de vêtement de protection, communiquerait trop aux téléspectateurs l'impression d'une situation dangereuse. Mais, la désinvolture de la compagnie britannique, par rapport à la sécurité, n'est pas nouvelle. Selon un rapport interne à BP et plusieurs rapports des pouvoirs publics américains, qui sont déterrés par des organisations non gouvernementales, BP est la compagnie pétrolière opérant aux Etats-Unis, qui a été la plus épinglée par le ministère du Travail depuis 2006, y compris pour des violations aussi élémentaires que la présence sur des plates-formes ou dans des raffineries de détecteurs de gaz et de fumée, défectueux. Faisant suite à des incendies dans des raffineries de BP, l'explosion de la plate-forme, dans le golfe du Mexique, a d'ailleurs porté le bilan en perte humaines, parmi les employés de BP aux Etats-Unis, à 41 morts et plus de 200 blessés graves. Par ailleurs, environ 800 membres d'équipage de 120 bateaux intervenant sur la marée noire ont été rappelés à terre vendredi dernier, après une fuite de gaz toxique sur une plate-forme, qui a conduit à l'hospitalisation de 36 personnes, a annoncé le géant pétrolier BP. Les équipages «ont été rappelés à terre » par précaution, après qu'un bateau de ravitaillement, amarré à une plate-forme de gaz naturel à Cocodrie, au sud-ouest de la Louisiane (sud-est des Etats-Unis), eut accidentellement brisé un gazoduc, provoquant une fuite de gaz. R. E. Le patron de Gazprom dans le jardin d'EDF Alexeï Miller, le président de la compagnie russe Gazprom, premier exportateur mondial de gaz, était parmi les présents à la conférence, «European Business Congress», un rendez-vous d'une importance capitale. Le patron russe y a rencontré Gérard Mestrallet, le président de GDF Suez. Gazprom est favorable à une participation d'EDF à hauteur de 20 % tandis qu'Henri Proglio avait évoqué le chiffre de 10 %. «10 % est une option parmi d'autres», a commenté Alexeï Miller. Le gazoduc South Stream, qui aboutira en Italie et en Autriche sera terminé fin 2015, après deux ans de travaux, a assuré le patron de Gazprom, «un calendrier serré». Pour ce qui concerne GDF Suez, les discussions sur le détail de sa participation au gazoduc Nord Stream, dont le chantier a débuté en avril, portent désormais sur les détails. Alexeï Miller a confirmé que la participation de GDF Suez s'élèverait à 9 %. Dans les deux projets, GDF et EDF, en échange à leur participation, obtiendront des volumes de gaz supplémentaires. Le patron de Gazprom suit avec attention la crise qui secoue la zone euro. «Malheureusement, s'inquiète-t-il, depuis la mi-mai, la demande de gaz baisse», alors que les quatre premiers mois de 2010 avaient été supérieurs aux prévisions. «Nous ne pouvons pas sous-estimer la crise de l'euro, nous sommes tous sur le même bateau.» Le numéro un mondial du gaz pense que la production retrouvera ses niveaux d'avant-crise en 2012. R. E.