De notre envoyé spécial à Pretoria Moumene Belghoul Après la désillusion de dimanche dernier cap sur Cape Town. Les fans de l'équipe nationale commencent à aprendre la route pour la capitale parlementaire du pays, deuxième étape du programme des Verts dans ce Mondial 2010 sud-africain. Située à 1 800 km de Pretoria, Cape Town, la ville du Sud-Ouest devrait connaître aujourd'hui les premiers arrivants parmi les supporters des Verts. Émoussés par une défaite au goût amère, les supporters seront moins bruyants même si l'espoir demeure chez la majorité. «Il n' y a pas d'impossible dans le football, les Américains les ont bien tenus en échec, on pourrait également le faire», pense à l'unanimité les supporters qui se préparent au deuxième match. Par avion, par bus ou par train, on choisit son mode de transport pour rallier la célèbre ville touristique. Faire Pretoria-Cape Town par route, c'est quasiment traverser le pays en diagonale. Une occasion de découvrir des paysages d'une grande beauté. La majorité des supporters des Verts participant au Mondial utiliseront le bus. Un périple de deux jours, avec arrêt pour la nuit. Le drapeau algérien traversera à l'occasion les provinces du Gauteng, du Free State et du Cap Nord. Le Green Point Stadium, véritable œuvre architecturale dédiée au sport le plus populaire de la planète, sera incontestablement une étape importante pour l'avenir de «l'Algerian team» dans cette Coupe du monde. La presse sud-africaine, scrutant particulièrement la participation des équipes représentant le continent dans ce Mondial, a commenté la déception des supporters et le faux pas de l'équipe nationale. «Le carton rouge de Ghezzal fait s'écrouler les espoirs des Algériens», commente le Sowetan, quotidien le plus lu par la communauté noire. The Star, journal national édité à Johannesburg, s'est étalé sur la déception des Sud-Africains du Limpopo venus soutenir les Algériens au stade de Polokwane. La rencontre de vendredi prochain à 20h30, heure locale, sera décisive pour l'avenir de notre onze dans cette compétition. Une deuxième défaite serait synonyme d'élimination. Le fait de jouer libérés des contraintes du calcul pourrait être à l'avantage du onze national. La bande de Saadane n'a plus rien à perdre à ce stade de la compétition. La pression est plutôt du côté de l'équipe d'Angleterre qui a déçu les observateurs lors de sa première sortie face aux Américains. L'Afrique du Sud est en passe de réaliser l'une des meilleures Coupes du monde de l'histoire de l'avis des spécialistes présents pour le grand show footballistique. Le bruit incessant provoqué par les vuzuzelas durant toute une rencontre de football fait débat. Pour certains, c'est de plus en plus insupportable ; pour d'autres, cela fait partie de la culture locale. Et un Mondial, c'est aussi faire découvrir les particularités des différents peuples. Pour l'heure, ces fameuses trompettes font grand bruit au propre et au figuré, faisant réagir Danny Jordan, patron du comité d'organisation. Il affirme qu'il interdirait l'usage des vuvuzelas si elles sont utilisées durant les hymnes nationaux. M. B. Désorganisation dans les déplacements des supporters Le premier match des Verts dans la 19ème édition de la Coupe du monde a révélé les limites des mécanismes d'organisation des déplacements des supporters entre les villes sud-africaines. Cela s'est vérifié à la fin de la partie où certains supporters ont été abandonnés à leur sort à la sortie de Mokaba Stadium de Polokwane distante de Pretoria, leur site d'hébergement, d'environ 1 500 kilomètres. La suite s'annonce encore plus compliquée dans la mesure où un très long déplacement attend les supporters algériens qui se rendront au Cap, situé à 1 800 km, pour assister au match Algérie-Angleterre. Les organismes chargés d'encadrer le déplacement des supporters algériens au pays de Mandela semblent dépasser par les événements. Une situation qui leur a valu, selon des sources sûres, une mise au point méchante de la part du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El Hachemi Djiar.