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L'ANDI a enregistré près de 40 000 projets entre mars 2008 et avril 2010 522 projets ont été annulés à cause de l'indisponibilité des assiettes foncières
L'Agence nationale de développement de l'investissement (ANDI) a recensé près de 40 000 projets d'investissement nationaux et étrangers entre mars 2008 et avril 2010. Ce chiffre a été donné hier par la directrice des investissements directs étrangers (IDE) à l'ANDI, Mlle Yasmina Benmayouf, lors de son intervention au forum d'El Moudjahid. Citant une enquête réalisée par l'ANDI sur les investissements en Algérie, elle a précisé que sur l'ensemble de ces projets, 10 217 ont été avalisés ; ils se répartissant entre 8 180 projets réalisés, dont 265 relèvent de l'investissement direct étranger (IDE), 1 515 en cours de réalisation et 522 projets abandonnés. S'agissant du bilan global de cette agence depuis sa création en 2002, elle a indiqué que 71 185 dossiers d'investissement ont été traités et agréés dans plusieurs segments d'activité du secteur de la PME-PMI. En réponse à une question sur l'annulation des 522 projets, elle a affirmé que le foncier industriel, principale contrainte qui se pose aux investisseurs, est la raison première de l'abandon des projets : «Les motifs des demandes d'annulation enregistrées au niveau de l'ANDI ont trait essentiellement à l'indisponibilité des assiettes foncières.» L'autre écueil auquel fait face l'investisseur est le manque de ressources financières auquel s'ajoutent les lenteurs bureaucratiques. Par ailleurs, les dispositions prises par les pouvoirs publics afin de promouvoir l'investissement ont permis à l'ANDI de se doter de guichets uniques dans 18 wilayas pour atteindre 24 d'ici à fin 2010, a encore fait savoir Mlle Benmayouf. Selon ses explications, le guichet met à la disposition de ceux qui le consultent un staff technique constitué de cadres spécialisés, notamment en droit, en économie et en informatique, ainsi que des représentants permanents des administrations impliquées dans l'investissement (impôts, douane, environnement, registre du commerce...) afin de leur permettre de constituer les dossiers dans un délai n'excédant pas 72 heures, a-t-elle poursuivi. Le chef de la division des grands projets au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, M. Amar Agadir, a, de son côté, abordé le foncier industriel, rappelant que l'Etat a mis en place des outils pour la promotion des investissements, dont l'Agence nationale de régulation foncière (Aniref) qui recense le portefeuille foncier disponible. Il a relevé, dans ce contexte, que l'écueil du foncier industriel, qui entrave la concrétisation de plusieurs initiatives, «ne peut pas être résolu uniquement par l'Etat». Selon lui, afin de mettre fin aux difficultés rencontrées par les investisseurs dans l'acquisition de terrains pour leurs projets, il est devenu incontournable de faire appel aux propriétaires fonciers privés et aussi de «sortir des grandes villes pour aller investir dans d'autres régions qui disposent d'un potentiel non négligeable, en mesure de faire d'elles des pôles attractifs pour les capitaux, aussi bien nationaux qu'étrangers». Il a fait savoir à ce propos que son ministère menait actuellement une réflexion sur la création de nouveaux espaces industriels. R. E.