De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le premier forum des femmes d'Algérie, organisé par le Rassemblement contre la hogra et pour les droits des Algériennes (Rachda), en partenariat avec le Centre d'information et de documentation des droits des enfants et des femmes (CIDEF), et l'Association des droits des femmes pour le développement (ADFD), a ouvert son champ hier et se poursuivra aujourd'hui à la salle des conférences de l'université Mentouri de Constantine. Placé sous le thème «les femmes d'Algérie : levier fondamental du développement démocratique local», ce rassemblement a regroupé les dix associations enregistrées à l'échelle nationale affiliées à Rachda et ce, en présence de Mme Zohra Drif Bitat, vice-présidente du Conseil de la nation, comme présidente d'honneur. Le but recherché à travers ce 1er forum est de mettre sur le devant de la scène le vrai rôle de la femme algérienne. «Nous cherchons à être davantage visibles. Les valeurs de ce pays épousent la modernité. Pour ce faire, nous avons toutes les possibilités intellectuelles, humaines d'entrevoir d'autres aspirations», a soutenu Nadia Aït Zaï du CIDEF et professeur à Alger avant de nous faire part de la volonté de ce mouvement appelé à «remobiliser les femmes afin qu'elles s'organisent en association et pouvoir travailler autour d'objectifs qui les concernent en tant que droit des femmes. Apprendre à être visible, à investir le domaine politique. Il faut avoir le pouvoir de décision». Sur un autre angle, notre interlocutrice soulignera : «Il importe de booster les relations entre la société civile et les institutions. Cela est un autre objectif. Même si l'association ne peut pas remplacer l'Etat, il n'empêche qu'elle peut travailler en complémentarité sur des sujets intéressant la société et particulièrement les femmes.» En se basant sur les dernières statistiques qui donnent le «compteur» favorable aux femmes avec 52%, elle dira : «Je veux que les femmes investissent le terrain politique, qu'elles adhèrent aux partis, qu'elles créent leur propres sections dans les partis politiques.» En somme, savoir utiliser les 52% pour briguer le maximum de sièges au Parlement. «Nous devons coordonner nos efforts pour que ces 52% servent les femmes. Et dépasser ainsi le faible taux de la représentativité féminine au Parlement qui est de 6%», renchérit Nadia Aït Zaï avant de présenter sa communication sur «le code de la famille, 3 ans après». Ainsi, les travaux se déroulent en plénière avec la présentation de plusieurs communications, entre autres «les politiques dans les droits économiques des femmes», «rôle de l'ANGEM dans la promotion des droits économiques des femmes». Les ateliers livreront aujourd'hui des synthèses, voire des recommandations, notamment sur l'axe d'intégration des approches de lutte contre toute forme de discrimination dans les politiques publiques, ou encore les droits politiques.