De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Les acteurs culturels ont les yeux braqués sur l'Afrique du Sud où se tient la Coupe du monde de football. «En juin aucune programmation artistique n'est prévue pour le grand public», laisse-t-on entendre auprès des organismes et offices culturels de la wilaya. Constantine demeure en attente d'animations et spectacles. En ce qui concerne les autres programmes distractifs notamment émis par le nouvel office culturel affilié à la commune de Constantine, présidé par le directeur du conservatoire, on apprend qu'un planning est sur le point d'être finalisé. «Rien n'a été arrêté pour l'heure» affirme le directeur du théâtre de verdure. Les subventions seront assurées par la direction des affaires culturelles et sportives. Sur un autre chapitre, la wilaya de Constantine peaufine le programme de la première édition du Festival international du malouf baptisé «layali el malouf» (les Nuits du malouf). Elle aura lieu au théâtre régional. Ces soirées se tiendront durant la première semaine de juillet à en croire des sources locales. Ainsi la capitale de l'Est aura ajouté une troisième programmation à son agenda destiné au maalouf qui renferme son festival national ouvrant la voie aux lauréats pour prendre part à celui d'international en octobre prochain. Toutefois de l'avis de certains artistes «Layali el malouf» viennent suppléer, sinon combler un vide après que la tutelle a arraché au commissariat le Festival international pourtant institutionnalisé pour le placer ensuite entre les mains de la direction de la culture. Une réaction inopinée et injustifiée ayant sacrifié le commissariat et son staff. L'ensemble des festivals institutionnalisés et régis par des commissariats pourraient un jour faire les frais de la délocalisation «administrative et artistique». Pour l'instant, rien n'a filtré mais le fait de muter un festival qui vient tout juste de reprendre ses droits de cité dans son fief d'origine est considéré comme une offense d'autant que les membres du commissariat ont acquis une certaine expérience pour la participation de talents adeptes du maalouf de divers horizons. Aucune source concrète n'est venue débattre de cette décision ministérielle. N'empêche que ce nouveau placement n'a pas laissé indifférente uniquement la direction de la culture puisqu'il aurait sollicité le commissaire de faire partie de la pléiade d'organisation, en vain. Beaucoup de zones d'ombre dissimulent la décision de Toumi. Y a-t-il eu dépassement ? Il est vrai que lorsqu'on demeure parraineur par excellence d'une manifestation, «Les prérogatives reviennent à Mme la ministre, seule habilitée à prendre des décisions », confie le directeur de la culture de Constantine affirmant que «c'est elle qui a jugé utile, selon ses appréciations, de mettre la main sur cet acquis ancestral et le préserver». Sous un autre angle et d'après des échos, la programmation de quelques troupes, l'an dernier, n'aurait pas été du goût de Mme Toumi, non par leur amateurisme, mais tout simplement parce que leur musique ne cachait pas avec le thème. Quoi qu'il en soit, il semble que l'on a entériné la sentence sans y apporter des éclaircissements. Du moins se contentent de dire quelques artistes. Le festival international est bien le propre de Constantine et c'est l'essentiel.