à l'impossible nul n'est tenu. Vaincre la Grande-Bretagne n'est pas impossible. Les Fennecs étaient plus forts que l'équipe slovène, mais se sont inclinés face à une formation dite prenable. La même logique a été entretenue à propos de l'Afrique du Sud et du Mexique, mais les Bafana Bafana ont résisté vaillamment. Les mêmes pronostics ont été défendus lorsque la Côte d'Ivoire a affronté l'une des meilleures équipes du monde. Les Eléphants ont été majestueux et ont même dominé la rencontre. Quant aux Français, ils étaient incapables de s'imposer face à l'Uruguay. Qui s'attendait à une attitude honorable des Moustiques rouges face aux géants du football mondial ? L'équipe de Corée du Nord est sortie la tête haute d'une rencontre où les meilleurs pieds du monde ont difficilement réussi à conclure. Idem pour le Paraguay face à la redoutable Italie. Hier, les connaisseurs du ballon rond donnaient l'Espagne largement favorite face à une Suisse défensive. Mais le résultat a démenti tous les pronostics. L'Allemagne est la seule exception d'une règle qui ne tient plus la route. Le rouleau compresseur allemand a réussi à écraser des Wallabies timorés et absents. Le premier tour du Mondial a révélé une autre réalité : il n'y a pas de grandes équipes et de petites équipes. Il y a des sélections composées d'hommes qui se valent. Il y a des stratégies et des tactiques payantes pour les coachs qui savent les mettre en œuvre. Demain, face à l'Angleterre, rien n'est joué, rien n'est perdu pour l'Algérie, tout est possible. Les déclarations des joueurs anglais s'inscrivent dans la guerre psychologique normale mais révèlent le doute des Britanniques. Tout comme les «grandes» équipes, données favorites au premier tour, ont douté face aux «petites» équipes. Ce qui est reproché à Saadane n'est pas de perdre quand il met le paquet pour gagner. Dans une rencontre de football du niveau du Mondial, il y a toujours un perdant et un gagnant. Et ce n'est nullement un drame de perdre. Mais quand une équipe a les moyens de gagner et que le coach n'utilise pas tous ses atouts, cela fait mal. Tous les Algériens sont conscients que les Verts de 2010 sont jeunes, manquent d'expérience et commencent à peine à se frotter aux grandes compétitions. Tous les Algériens ne s'attendent pas à remporter Dame Coupe du monde. Mais tous les Algériens savent que les Fennecs peuvent aller loin dans cette compétition prestigieuse, parce qu'ils ont du talent, de l'art et du cœur. Ce qui est demandé à Saadane, c'est d'exploiter ces trois atouts. Le reste est une affaire de terrain, de détails et de chance. La prudence excessive tue le potentiel et bride les joueurs. Il ne s'agit pas de vider la défense mais de libérer l'attaque et de la renforcer quand il le faut. Demain, l'Algérie n'a rien à perdre. Elle a tout à gagner : une équipe magnifique et, pourquoi pas, la Victoire. A. G.