Constat n Avant l'entame de ce rendez-vous footballistique planétaire, les spécialistes avaient pourtant misé sur une qualification africaine en force au second tour. Mais la «terre» n'a pas eu d'impact sur les équipes qui se sont, encore une fois, révélées loin d'avoir atteint le niveau leur permettant de rivaliser avec les traditionnels «maîtres» de la balle ronde. Même la valeur des joueurs africains qui font le bonheur des clubs européens ne s'est pas répercutée sur leur prestation en sélections. Toutefois, les équipes africaines ont eu l'honneur d'inscrire des faits nouveaux dans l'histoire du football. L'Afrique du Sud est ainsi le premier pays organisateur du mondial à quitter le tournoi au premier tour. Les Bafana-Bafana ont entamé le tournoi avec un match nul contre le Mexique (1-1) et ensuite ils ont essuyé une lourde défaite contre l'Uruguay (0-3), avant de gagner contre une «fractionnée» équipe de France (2-1). Les facteurs terrain et public ne sont, en effet, pas de grande importance lorsqu'on a affaire à des sélections habituées à de bonnes prestations à ce niveau. Si l'Afrique du Sud n'est pas à blâmer, car elle ne compte pas de joueurs de haut niveau et n'a même pas pu participer à la dernière coupe d'Afrique des nations, les autres représentants du continent noir ont déçu. A commencer par le Nigeria qui a été vaincu par l'Argentine (0-1), la Grèce (1-2) et n'a pas pu vaincre la Corée du Sud (2-2). Les super Eagles quittent le premier tour sans avoir convaincu aussi bien sur le plan résultats que la manière de jouer. Le sort du Cameroun n'est pas meilleur. Les Lions indomptables ont été apprivoisés sans grande difficulté. Battus par le Japon au premier match (0-1) et ensuite le Danemark (1-2), les Camerounais n'ont plus rien à espérer sauf éviter une humiliation devant la «machine orange» néerlandaise. L'équipe algérienne est, pour sa part, sortie par la petite porte. Les «Verts» ont perdu deux matches sur le même score de (0-1) contre respectivement la Slovénie et les USA, et ont fait match nul contre l'Angleterre (0-0). Pourtant, l'équipe aurait pu réaliser de meilleurs résultats au vu du grand potentiel dont elle dispose. Mais un manque d'attaquants et d'un meneur de jeu de métier est évident dans cette équipe. Les Eléphants de Côte d'Ivoire n'ont pas pesé lourd lors de ce tournoi. Ils ont entamé la compétition avec un match nul contre le Portugal (0-0), avant de se faire écraser par le Brésil (1-3). Les coéquipiers de la star de Chelsea, Didier Drogba, devront battre la Corée du Nord avec plus de sept buts d'écart pour espérer une figuration au deuxième tour. Une mission qui semble quasi impossible pour les Ivoiriens, à moins que Didier en décide autrement. Lui qui devra inscrire le quart de l'ensemble des buts qu'il a inscrits cette saison avec son club en Premier League. L'espoir est permis, mais il est difficile d'imaginer qu'une équipe (la Corée du Nord) perde deux matches consécutifs sur des scores fleuves, après la cinglante défaite (0-7) essuyée contre le Portugal. Seul le Ghana… l Le Ghana sera fort probablement le seul des six équipes africaines à jouer les 8es de finale, à moins d'un miracle favorable à la Côte d'Ivoire. Au total, les six équipes africaines avaient joué hier soir 16 matches, pour un bilan de neuf défaites, cinq nuls et deux victoires, grâce au Ghana contre la Serbie (1-0) le 13 juin, et l'Afrique du Sud contre la France (2-1) le 22 juin. Hier, les «Black Stars» ghanéens ont perdu contre l'Allemagne (1-0), mais terminent deuxièmes de leur groupe et affronteront les Etats-Unis en huitièmes samedi 26 juin. L'équipe ghanéenne a fait honneur à tout un continent. Pourtant, elle est composée essentiellement de jeunes joueurs ayant gagné la Coupe du monde des moins de 20 ans en 2009 en Egypte. C'est une équipe qui développe un jeu spectaculaire et n'évolue sans aucun complexe contre les équipes européennes ou sud-américaines. Les «Black Stars» peuvent aller plus loin dans cette compétition. Les Verts réveillent une stérilité africaine datant de 1974 ! l En se faisant éliminer au premier tour du Mondial 2010, l'équipe nationale algérienne de football marque une autre page «nulle» de l'histoire des participations africaines à cette compétition. Les Fennecs n'ont pas parvenu à inscrire le moindre but en trois matches officiels qu'ils ont disputés au premier tour. Ils rejoignent ainsi l'équipe du Zaïre qui avait quitté le Mondial 1974, organisé en Allemagne, sans aucun but à son actif, après trois défaites consécutives (0-3 contre l'Ecosse, 0-9 contre la Yougoslavie et 0-3 contre le Brésil). Les Verts réveillent ainsi une «stérilité africaine» datant de 32 ans ! Un grand travail attend les responsables de cette équipe qui doivent trouver les bons attaquants et changer le style de jeu. Car il ne faut pas attendre éternellement la «montée» des défenseurs pour gagner des rencontres décisives…