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Faut-il être un pays riche pour gagner le Mondial ?
Publié dans La Tribune le 19 - 06 - 2010

La richesse vaut mieux que la pauvreté, ne serait-ce que pour des raisons sportives. Quand les économistes du sport cherchent les déterminants d'une victoire en Coupe du monde, le PIB par habitant est l'un de leurs premiers suspects.
Deux équipes d'économistes ont construit des modèles de prévisions des résultats en Coupe du monde, où le PIB par habitant est une variable essentielle de l'équation. Ils ont éprouvé leurs formules en les testant sur les compétitions et matches de ces dernières décennies et ont ainsi montré que la richesse –et, derrière elle, le développement– est un des facteurs de la victoire au football.
Stefan Szymanski, auteur de l'une de ces études, analyse : «L'économie du sport n'a pas encore tous les éléments pour comprendre comment le développement des pays des équipes influence l'issue du match, mais on peut imaginer que des éléments comme une meilleure nutrition dans les pays développés contribue à entretenir un bon vivier de joueurs.»
Wladimir Andreff, créateur d'un autre modèle de prévision et auteur d'une étude sur les liens entre sport et sous-développement, poursuit : «Le vivier des pays en développement est aussi plus limité, car la pratique du sport à l'école est rare, tout comme
la pratique sportive amateur. Dans les pays développés, 40% de la population pratique un sport, contre 1% dans les pays moins avancés.» Les pays moins développés n'ont pas non plus les moyens de faire fructifier ces talents potentiels : équipements sportifs de moindre qualité, manque de médecins et scientifiques spécialistes du sport, etc. «Sans compter que la corruption détourne souvent le peu de moyens accordés au sport», ajoute Andreff.«La différence de moyens entre clubs des pays riches et pauvres se traduit enfin par un exode des muscles, généralement dommageable pour le pays d'origine», conclut-il. Cela dit, quand on regarde dans le détail, la richesse d'un club peut toujours être mal investie. La banque UBS a comparé la valeur réelle des joueurs de différentes équipes nationales (calculée en fonction de leurs succès sportifs, de leur classement et de leur âge) avec leur valeur d'achat : l'équipe anglaise est largement surévaluée (elle a coûté plus de deux fois sa valeur réelle). A l'autre bout de l'échelle, celle des États-Unis a le meilleur rapport qualité-prix.Bref, il ne s'agit certainement pas de dire que la richesse explique tout. D'ailleurs, les modèles d'économistes combinent le PIB par habitant à d'autres variables. Comme la région d'origine. Dans le modèle d'Andreff une variable régionale rend compte de la domination de l'Europe et de l'Amérique latine dans le foot, inscrit dans la culture de ces continents. C'est celle qui explique les victoires du Brésil, de l'Uruguay ou de l'Argentine. Autre facteur à prendre en compte, le pays hôte est avantagé, ce qui explique l'arrivée en demi-finales de la Corée du Sud en 2002. L'expérience de la compétition de haut niveau est aussi
prise en compte à travers la participation à d'anciennes demi-finales.
Le Brésil est le finaliste le plus probable d'après le modèle de Szymanski et classé deuxième selon celui d'Andreff. Il combine plusieurs facteurs positifs : même si son PIB/habitant est plus faible que celui des Européens, il reste un pays émergent dynamique et il se distingue par sa culture footballistique et son expérience acquise lors des de précédentes compétitions.
Au contraire, malgré des progrès, les pays africains ont peu de chances d'atteindre les demi-finales. La première coupe africaine ne peut guère compter que sur l'Afrique du Sud, hôte, pour porter les couleurs du continent noir en demi-finales. A ceci près que de l'aveu de ces mêmes économistes, le football est un sport très difficile à prévoir…
M. E.
*In No sport


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